Pour le job de chef d'État, il y a plusieurs manières de rentrer dans l'Histoire. On peut bâtir, on peut innover, on peut inscrire de nouvelles lois, positives, apportant de nouvelles libertés. On peut être celui qui a construit Versailles, on peut être celui qui a aboli la peine de mort, on peut être celui qui a offert au peuple le musée du quai Branly.
On peut aussi, à la manière d'un tueur en série, vouloir laisser un souvenir terrifiant pour les générations futures. On peut vouloir être Néron, Pol Pot ou Hitler.
Macron n'est pas sérieux et n'a aucune ambition !
Il n'aura pas laissé sa marque dans l'histoire de France pour un musée de la saucisse ou pour une avancée importante de notre société : la loi sur la fin de vie aurait fait l'affaire, malheureusement, même ça, il n'y est pas arrivé.
Il ne va pas non plus laisser sa trace en despote, ce serait lui faire trop d'honneur que de le comparer à un Staline ou même à un Mussolini.
Non. Il laissera simplement le souvenir vague d'un président irresponsable.
Après avoir décidé unilatéralement de dissoudre le parlement, ce qui a provoqué une période incertaine et dangereuse pour la République, pour les institutions, pour la stabilité du pays, pour l'économie, il revient maintenant sur les résultats pour finalement ne rien changer en demandant à ce qu'on ne prenne pas en compte ce qu'ont exprimé les Français.
Le premier tour ? Balayé. Les 11 millions de votes pour le RN, la confirmation de cette tendance au second tour, le nombre de députés d'extrême droite qui passe de 89 à 143, le nombre des députés de gauche, passant de 153 à 192 mais surtout le nombre de ses propres députés régressant à 163 alors qu'en 2022, ils étaient 245. Bref, il fait mine d'ignorer la réalité.
Tout le monde s'accorde à dire, pourtant, que nous sommes à un moment critique de notre histoire. Un moment de bascule durant lequel nos institutions ont vacillé, où l'on a évité que notre constitution fragile tombe aux mains de ceux qui veulent la modifier. Les forces démocrates et républicaines ont globalement su faire preuve de responsabilité en se retirant quand il le fallait, en appelant à voter contre le RN.
Ce moment laisse forcément des cicatrices, profondes, ouvertes. Sanglantes encore. Les électeurs du RN se sentent trahis. Leur message est encore une fois ignoré.
Et le président propose le néant, le mou, le centrisme consensuel, la gestion des affaires courantes, aucun changement, surtout. Ne changeons rien, ne faisons rien.
La gauche propose pourtant un choc social, une politique forte pour relancer l'économie, le pouvoir d'achat, pour rendre de l'espoir. Le président lui refuse la possibilité de seulement essayer quelque chose alors même que ce groupe arrive en tête à l'assemblée.
La réponse d'Emmanuel Macron appelle clairement à la violence. Le sait-il ? En a t-il conscience ? Cherche-t-il, lui aussi, comme les électeurs d'extrême droite, le pire ?
Cet homme n'est clairement pas à la hauteur. La France court au burn-out et il choisit le management par le pourrissement. Petit chef, Irresponsable 1er.
1 commentaire:
Peut-être cherche-t-il à justifier l'utilisation de l'article 16 ? Bô billet.
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