Il m'est arrivé une chose étonnante ce week-end. Par amour pour ma chère et tendre et par amour de la musique, j'ai assisté à la messe de la Sainte Geneviève patronne des gendarmes. Ma douce jouait donc avec son orchestre. La prestation était superbe, très solennelle, l'acoustique étant particulièrement bonne dans l'église.
Je m'étais installée au deuxième rang, bonne élève que je suis.
C'est alors que tous les gradés de la gendarmerie sont venus s'installer autour de moi. Et juste à côté, la conseillère générale UMP. Je me suis faite toute petite et par chance, la presse locale n'a pas publié cette photo. Voilà un sentiment étrange, que d'être entourée de tout ce beau monde.
Évidemment, comme j'ai une très solide culture de la messe, j'étais à l'aise. Mais il n'empêche : mon petit cerveau faisait tourner en boucle les images des manifs pour tous durant lesquelles l'UMP n'était pas en reste. Me retrouver sur le même banc qu'une élue de ce parti m'a perturbée. Bien entendu, je ne communie plus depuis très longtemps puisque cette religion me damne d'office et que je préfère les cacahuètes avec l'apéro...Bref, j'ai eu l'impression de faire tâche, quand même.
Enfin, je n'en suis pas morte.
Le soir, au salon des vins, j'ai croisé un député et un sénateur de gauche. Au salon des vins, ces derniers ne sont pas bénis, mais je m'y suis sentie bien plus à mon aise.
CC
dimanche 17 novembre 2013
jeudi 31 octobre 2013
Hystérie internationale
Dans l'avion, souvent, avant le décollage, ou juste à ce moment-là, les gens téléphonent alors qu'on a déjà eu au moins trois rappels dans trois langues différentes pour demander d'éteindre tout matériel électronique.
C'est sans doute par superstition, par peur de se crasher, cette envie subite d'appeler ses proches au dernier moment pour...pour quoi, au fait ? Pour dire "ça y est, c'est la fin, je vais décoller, j'ai une chance d'en sortir vivant, mais sait-on jamais..." On attend depuis trois heures sans rien faire dans l'aéroport, on avait tout le temps...mais non...c'est à la dernière minute qu'il faut parler à ceux qu'on quitte ou à ceux qu'on va rejoindre.
N'empêche. Moi, dans ces moments-là, je suis prise d'une irrésistible envie d'être moins polie que l'hôtesse qui passe pour la troisième fois en disant gentiment : "S'il vous plaît, au décollage, éteignez vos portables."
Dans ces moments-là, j'ai envie de piquer une colère hystérique sur le mode international : "Stop to phone ! You fuckin' stupid ! We gonna crash because of you !"
CC
dimanche 29 septembre 2013
Un an...
Par nature, je ne suis pas très à cheval sur les dates. Cela fait un an que mon père est mort. Je n'aime pas les anniversaires, je hais les commémorations et puis j'ai l'impression que tout ce temps n'a pas passé, qu'il était là hier.
On n'a pas besoin de dates fixes pour penser à ceux qui ne sont plus là. On n'a pas besoin de cimetière, de messe.
Je pense à lui chaque jour. Quand je dois prendre une décision, j'essaie d'imaginer ce qu'il aurait pu dire. Souvent, j'imagine les discussions que nous aurions pu avoir au sujet de tel ou tel débat politique. Ses projets, ses idées, ses rêves ou ses utopies me manquent...Mais il m'accompagne.
CC
On n'a pas besoin de dates fixes pour penser à ceux qui ne sont plus là. On n'a pas besoin de cimetière, de messe.
Je pense à lui chaque jour. Quand je dois prendre une décision, j'essaie d'imaginer ce qu'il aurait pu dire. Souvent, j'imagine les discussions que nous aurions pu avoir au sujet de tel ou tel débat politique. Ses projets, ses idées, ses rêves ou ses utopies me manquent...Mais il m'accompagne.
CC
lundi 16 septembre 2013
Tarte aux prunes
Je rêve souvent de ma grand-mère paternelle, en ce moment. Je ne sais pas pourquoi. Quand je me réveille, j'ai l'impression qu'elle est toujours vivante. Ma grand-mère, je l'ai toujours vue, fichu sur la tête, levée aux
aurores, bottes en caoutchouc, pour traire les vaches, soigner les
poules, faire le jardin, cuisiner...C'est sans doute la femme que
j'admire le plus...
Elle est encore vivante dans ma mémoire, pourtant, elle est partie il y a longtemps. Elle m'accompagne.
J'entends sa voix.
Peut-être à cause de ce que je ne lui ai pas dit, peut-être parce qu'elle est une part de mon enfance, peut-être parce qu'elle est celle qui me rattache au concret, au bon sens, à la simplicité, à la terre.
Je ne sais pas pourquoi, des années après sa mort, je rêve d'elle, souvent.
CC
Elle est encore vivante dans ma mémoire, pourtant, elle est partie il y a longtemps. Elle m'accompagne.
J'entends sa voix.
Peut-être à cause de ce que je ne lui ai pas dit, peut-être parce qu'elle est une part de mon enfance, peut-être parce qu'elle est celle qui me rattache au concret, au bon sens, à la simplicité, à la terre.
Je ne sais pas pourquoi, des années après sa mort, je rêve d'elle, souvent.
CC
lundi 19 août 2013
Si loin, si proche
Partir dans le but de se dépayser, c'est presque un leurre : on part en fait pour trouver ce qui nous ressemble et pour chercher ce qui va résonner en nous comme une part d'humanité profonde. L'autre est là pour nous rassurer sur nous-même.
Mon émotion était grande, devant les paysans dans les rizières, sans doute parce que j'ai reconnu là le travail et l'amour de la terre qui animaient mes ancêtres, mon père, mon frère. La fierté de faire pousser, de produire quelque chose de noble et de beau, sans économiser la sueur, en bravant les éléments, en faisant fi de la chaleur ou de la pluie, ou plutôt, en faisant avec. Voilà ce qui a résonné en moi. Ici, on travaille la vigne, le blé et le maïs. Là-bas, on fait pousser le riz, on le vanne, on travaille à la main, on n'a pas toutes les grosses machines qu'on a ici. Un peu comme si on revenait quelques dizaines d'années en arrière. Mais les gestes se ressemblent.
Il est idiot de vouloir comparer des paysages ou des coutumes, lorsqu'on voyage, mais on se retrouve malgré tout.
CC
Mon émotion était grande, devant les paysans dans les rizières, sans doute parce que j'ai reconnu là le travail et l'amour de la terre qui animaient mes ancêtres, mon père, mon frère. La fierté de faire pousser, de produire quelque chose de noble et de beau, sans économiser la sueur, en bravant les éléments, en faisant fi de la chaleur ou de la pluie, ou plutôt, en faisant avec. Voilà ce qui a résonné en moi. Ici, on travaille la vigne, le blé et le maïs. Là-bas, on fait pousser le riz, on le vanne, on travaille à la main, on n'a pas toutes les grosses machines qu'on a ici. Un peu comme si on revenait quelques dizaines d'années en arrière. Mais les gestes se ressemblent.
Il est idiot de vouloir comparer des paysages ou des coutumes, lorsqu'on voyage, mais on se retrouve malgré tout.
CC
mardi 13 août 2013
Un couple...
Une petite fiction, peut-être pas très loin d'une certaine réalité, inspirée par mon voyage en Thaïlande...
Au milieu de la foule de touristes, dans cette station balnéaire de Thaïlande, c'est à peine si un œil attentif peut les repérer : elle marche trois ou quatre pas derrière lui, mais elle ne cesse de le suivre même s'ils font comme s'ils ne se connaissaient pas.
Lui, c'est un homme qui approche les 70ans avec un peu de peine, de l'arthrite et une calvitie mal assumée. Ses cheveux longs à l'arrière, emmêlés par le vent de la mer, viennent se rabattre sur un crâne cramé par le soleil qui tape ici toute l'année.
Elle, on ne lui donne pas vraiment d'âge, comme souvent pour les filles d'ici : elle est jeune...35 ans, peut-être 40. Elle marche nonchalamment, regardant sans les voir les devantures des magasins, et les petites échoppes des rues où elle n'a plus besoin de travailler depuis qu'elle est avec lui.
Dans un petit moment, ils referont le trajet dans l'autre sens, à pas lents, mais elle passera devant, toujours comme s'ils étaient deux inconnus.
Cela ne trompe personne, évidemment : ceux qui connaissaient la fille avant savent bien qu'elle ne vend plus des babioles sur la plage, emmitouflée dans des vêtements trop chauds pour protéger sa peau. C'est là pourtant qu'elle l'a rencontré : "Eh ! Papa ! Cheap ! Cheap ! Beautiful, for your wife!" Il avait répondu "I've got no wife !" Et puis "Viens t'asseoir un peu à l'ombre de mon parasol, tu feras une pause...vends moi un de tes bracelets qui portent bonheur, je cherche l'amour..." Elle n'avait pas dit non, pour la pause, pour l'ombre, parce qu'elle était épuisée, parce qu'elle pensait qu'elle lui vendrait plus qu'un bracelet, parce qu'elle avait son fils de 13 ans à habiller pour l'école...pour tout ça...
Ceux qui voyait le vieil homme suivi de cette jeune femme avaient des réactions contrastées : les touristes occidentaux, en famille, jetaient souvent des regards outrés et plein de dégoût. Certains, plus âgés, étaient presque envieux : ne valait-il mieux pas se réveiller chaque matin ici, dans ce paradis, avec une jolie jeune fille plutôt que dans un mouroir pour séniles en Europe ?
Et puis que sait-on, au juste de ce petit vieux ? N'avait-il pas trimé toute sa vie ? N'avait-il pas perdu sa femme ? N'était-il pas brouillé avec ses enfants ? N'avait-il pas légitiment le droit de repartir à zéro pour le temps qu'il lui restait ? Toutes ces questions, les touristes témoins de la scène ne se les posaient pas : ils ne voyaient qu'un vieux pervers abusant de sa position de riche pour se taper une gamine d'un pays pauvre.
Et était-elle malheureuse, elle ? À ses parents inquiets, elle répondait qu'il était gentil avec elle et elle leur apportait des cadeaux. Aux amis moqueurs, elle montrait ses nouveaux bijoux, elle faisait visiter sa maison. À sa meilleure amie seulement, elle confiait en faisant mine d'en rire que les séances intimes n'étaient pas très marrantes, mais qu'elles ne duraient jamais bien longtemps, heureusement. Avant de le rencontrer, elle n'avait jamais fait l'amour autrement que par désir. Il fallait maintenant qu'elle se plie aux désirs d'un autre. Alors non, ce n'était pas marrant d'attendre les pauvres érections de ce vieux corps flasque, ce n'était pas drôle de mimer les gestes qui lui feraient plaisir. Il fallait penser très fort au jardinier qui venait tailler les haies, au lave vaisselle dans la cuisine, aux restaurants luxueux qu'ils s'offraient souvent. Et puis aussi, aux histoires qu'il lui racontait, quand il lui parlait de Paris, avec un peu de nostalgie. Un jour, il l'emmènerait là-bas, lui disait-il. Il lui montrerait la Tour Eiffel, les Alpes et Saint-Tropez. Le rêve n'a pas de prix et même s'il mourrait avant le voyage, elle aurait eu de bons moments...Il la faisait rire aussi, même si elle ne comprenait pas tout ce qu'il baragouinait...
Le secret de chaque relation nous échappe et ce n'est pas en regardant un couple marcher dans la rue qu'on peut percer les mystères de son intimité.
CC
mardi 23 juillet 2013
On ne va pas en faire tout un pastis
L'été, les vacances, c'est la période où l'on se dit qu'on aura plus
de temps pour bloguer. Et puis non. C'est un syndrome que connaissent
aussi les retraités, paraît-il.
Alors voilà, je n'ai pas grand chose à écrire. Ce matin, je suis allée à la piscine et cet après-midi, au cinéma. Les cinémas sont climatisés, ce qui est formidable en période de canicule.
Et puis nous avons vu deux films rafraîchissants, Marius et Fanny, et même si nous connaissions déjà l'histoire, ce drame provençal, dans ses décors d'un Marseille d'autrefois, un décor tout cinématographique, tout plein de ses clichés, de ses cendriers Amer Picon, de ses chaises en rotin et de ses robes à fleurs dans un port bleu méditerranée et blanc cassé comme les vieux murs passés à la chaux et les voiles battues par les vents, ce film qui n'efface pas tout à fait Raimu nous a ému, presque comme une madeleine trempée dans du pastis. Ou comme l'odeur des navettes à la fleur d'oranger.
Cela m'a presque donné envie d'étudier ça avec mes élèves d'aujourd'hui, moi qui, autrefois, avais découvert ces pièces au collège. La partie de carte, cela pourra toujours les faire rire et puis l'histoire d'amour est belle : il y a un peu de Molière et un peu de Racine...Il y a l'esprit français, dans tout ça et puis des sentiments universels.
C'est une idée à creuser...
CC
Alors voilà, je n'ai pas grand chose à écrire. Ce matin, je suis allée à la piscine et cet après-midi, au cinéma. Les cinémas sont climatisés, ce qui est formidable en période de canicule.
Et puis nous avons vu deux films rafraîchissants, Marius et Fanny, et même si nous connaissions déjà l'histoire, ce drame provençal, dans ses décors d'un Marseille d'autrefois, un décor tout cinématographique, tout plein de ses clichés, de ses cendriers Amer Picon, de ses chaises en rotin et de ses robes à fleurs dans un port bleu méditerranée et blanc cassé comme les vieux murs passés à la chaux et les voiles battues par les vents, ce film qui n'efface pas tout à fait Raimu nous a ému, presque comme une madeleine trempée dans du pastis. Ou comme l'odeur des navettes à la fleur d'oranger.
Cela m'a presque donné envie d'étudier ça avec mes élèves d'aujourd'hui, moi qui, autrefois, avais découvert ces pièces au collège. La partie de carte, cela pourra toujours les faire rire et puis l'histoire d'amour est belle : il y a un peu de Molière et un peu de Racine...Il y a l'esprit français, dans tout ça et puis des sentiments universels.
C'est une idée à creuser...
CC
jeudi 11 juillet 2013
Ecrire pour des inconnus ?
Si ce blog se nomme "Je hais les journaux intimes", c'est bien parce que ce n'est pas, justement, un journal intime. C'est un journal extime, comme disait Michel Tournier. C'est ce qui est extérieur à moi que je commente, toujours peu ou proue en rapport avec l'actualité ou les événements qui surviennent dans ma petite vie.
Cependant, parfois, quand je ne vais pas fort, j'écris des choses plus personnelles. Mais je pense toujours que personne ne me lira. Je regarde les statistiques et je confirme : la plupart des lecteurs sont des gens que je connais aussi dans la vraie vie, qui sont des amis et qui savent déjà un peu ce que j'écris là. Les autres visiteurs tombent sur ce blog par hasard, en tapant souvent "Achille et Patrocle" ou "journals intimes". (sic.) Et puis avec une moyenne de 30 visites par jour, hein...
Mais voilà qu'il y a des gens qui me lisent alors qu'ils ne me connaissent pas. Je n'en avais pas pris conscience, vraiment. Et je ne sais pas trop comment je le vis. Je crois que soudain je ressens une gêne immense, une envie de me cacher. En même temps, j'ai envie de continuer à écrire sans me soucier des gens qui lisent : j'écris avant tout pour moi, c'est égoïste, mais c'est salutaire, ça me permet d'organiser un peu mes pensées foutraques, ça me permet de me créer des souvenirs, d'y revenir quelques temps après, de me pencher sur ce que j'étais à un moment donné...
Lorsque j'écris en sachant que je suis lue par des proches, c'est une assurance de faire passer certains messages, puisque je suis peu loquace dans la vraie vie. Mais me sentir comme épiée par des gens que je ne connais pas me procure un sentiment d'insécurité et une légère paranoïa que je n'aime pas du tout...
Bref.
Encore un billet sans intérêt !
CC
Cependant, parfois, quand je ne vais pas fort, j'écris des choses plus personnelles. Mais je pense toujours que personne ne me lira. Je regarde les statistiques et je confirme : la plupart des lecteurs sont des gens que je connais aussi dans la vraie vie, qui sont des amis et qui savent déjà un peu ce que j'écris là. Les autres visiteurs tombent sur ce blog par hasard, en tapant souvent "Achille et Patrocle" ou "journals intimes". (sic.) Et puis avec une moyenne de 30 visites par jour, hein...
Mais voilà qu'il y a des gens qui me lisent alors qu'ils ne me connaissent pas. Je n'en avais pas pris conscience, vraiment. Et je ne sais pas trop comment je le vis. Je crois que soudain je ressens une gêne immense, une envie de me cacher. En même temps, j'ai envie de continuer à écrire sans me soucier des gens qui lisent : j'écris avant tout pour moi, c'est égoïste, mais c'est salutaire, ça me permet d'organiser un peu mes pensées foutraques, ça me permet de me créer des souvenirs, d'y revenir quelques temps après, de me pencher sur ce que j'étais à un moment donné...
Lorsque j'écris en sachant que je suis lue par des proches, c'est une assurance de faire passer certains messages, puisque je suis peu loquace dans la vraie vie. Mais me sentir comme épiée par des gens que je ne connais pas me procure un sentiment d'insécurité et une légère paranoïa que je n'aime pas du tout...
Bref.
Encore un billet sans intérêt !
CC
mardi 9 juillet 2013
La radio des blogueurs
Voilà encore une année qui s'est écoulée bien vite et voilà le retour, déjà, de la radio des blogueurs ! J'ai été taguée quelques fois et il me semble que je suis bien en retard pour répondre !
Cette année, je propose une chanson d'Alexis HK qui parle de ma génération...Fils de...
CC
Cette année, je propose une chanson d'Alexis HK qui parle de ma génération...Fils de...
CC
samedi 29 juin 2013
Out, outer, outing
Voilà les mots qu'on utilise quand on veut parler du moment où quelqu'un choisit de dire qu'il est homosexuel (ou le moment où quelqu'un le dit pour lui).
C'est assez violent. La traduction de ce verbe est sortir. Dans l'imaginaire, c'est une sortie manu militari, avec larmes et cris...
L'autre jour, un collègue n'a pas voulu m'outer auprès d'une collègue, mais une troisième l'a fait sans y penser. Le premier collègue est venu m'en parler, la troisième aussi, mais elle savait que ça ne me posait pas de problème, parce qu'elle me connait bien.
C'est assez étrange. C'est comme si on faisait des secrets et des mystères sur moi, dans mon dos.
Imaginez la situation pour une personne hétérosexuelle.
"Excuse-moi. J'ai dit à la collègue de maths que tu es hétéro : ça m'a échappé, on parlait de nos week-end et j'ai dit que je t'avais rencontrée au ciné avec Damien, ton mari. Tu ne m'en veux pas, j'espère."
On trouverait cela bizarre, non ?
J'aimerais qu'on parle de moi normalement, sans se poser de question.
J'ai conscience que mon orientation sexuelle pourrait me mettre en danger, si elle était connue de gens mal intentionnés. Mais lorsqu'on est entre personnes de confiance, c'est différent, non ?
CC
C'est assez violent. La traduction de ce verbe est sortir. Dans l'imaginaire, c'est une sortie manu militari, avec larmes et cris...
L'autre jour, un collègue n'a pas voulu m'outer auprès d'une collègue, mais une troisième l'a fait sans y penser. Le premier collègue est venu m'en parler, la troisième aussi, mais elle savait que ça ne me posait pas de problème, parce qu'elle me connait bien.
C'est assez étrange. C'est comme si on faisait des secrets et des mystères sur moi, dans mon dos.
Imaginez la situation pour une personne hétérosexuelle.
"Excuse-moi. J'ai dit à la collègue de maths que tu es hétéro : ça m'a échappé, on parlait de nos week-end et j'ai dit que je t'avais rencontrée au ciné avec Damien, ton mari. Tu ne m'en veux pas, j'espère."
On trouverait cela bizarre, non ?
J'aimerais qu'on parle de moi normalement, sans se poser de question.
J'ai conscience que mon orientation sexuelle pourrait me mettre en danger, si elle était connue de gens mal intentionnés. Mais lorsqu'on est entre personnes de confiance, c'est différent, non ?
CC
dimanche 23 juin 2013
I don't love you no more
Une bombe sur scène...Cette musique soul pleine d'énergie et ces couleurs musicales délicieusement rétro...C'était encore un bon moment au festival Rencontres et Racines !
samedi 22 juin 2013
J'aime le bruit que fait la vie
J'aime bien quand les basses de la musique trop forte me font vibrer la poitrine.
J'aime bien la foule qui se détend, d'un coup, après une semaine de labeur.
J'aime la bière et même les odeurs de pétards.
J'aime bien cette foule souriante et apaisée.
Les rapports humains changent. Même dans la bousculade, les gens s'excusent avec le sourire : l'agressivité de tous les jours est gommée par la musique et l'alcool. On est là pour se vider la tête, pour oublier les soucis. C'est un plaisir sensuel, une sorte d'orgie de bruits et de rencontres.
J'aime le festival Rencontres et Racines...
CC
J'aime bien la foule qui se détend, d'un coup, après une semaine de labeur.
J'aime la bière et même les odeurs de pétards.
J'aime bien cette foule souriante et apaisée.
Les rapports humains changent. Même dans la bousculade, les gens s'excusent avec le sourire : l'agressivité de tous les jours est gommée par la musique et l'alcool. On est là pour se vider la tête, pour oublier les soucis. C'est un plaisir sensuel, une sorte d'orgie de bruits et de rencontres.
J'aime le festival Rencontres et Racines...
CC
vendredi 7 juin 2013
Heymoonshaker
J'ai vraiment hâte de découvrir ça sur scène ! Du blues, une "human beat box" d'exception, une voix bien cassée, bien rugueuse, bien écorchée, comme je les aime...
Ce sera à Rencontres et Racines, à Audincourt, le 22 juin !
CC
Ce sera à Rencontres et Racines, à Audincourt, le 22 juin !
CC
dimanche 5 mai 2013
Les Invisibles bien visibles et Thérèse Clerc
Je vous avais parlé de ce film avant même sa sortie, mais le film a eu le temps de sortir, de faire une belle carrière, d'obtenir le César du meilleur documentaire avant de passer dans une salle près de chez moi.
Les Invisibles.
Hier soir, donc, dans le cadre du Festival Libres Regards, j'ai enfin pu voir ce beau film, avec, en prime, la présence de Thérèse Clerc.
Si le film est beau, c'est parce qu'il présente de belles personnes. Des personnalités fortes, optimistes, tournées vers la vie. Ces personnes sont homosexuelles, elles ont toutes environ 80 ans. Elles ont choisi d'assumer, de vivre leur sexualité différente, à une époque où l'on enfermait les homo dans des asiles psychiatriques. Elles ont parfois lutté pour plus de droits, elles se sont engagées, chacune à sa manière pour avoir le droit de vivre comme elles l'entendaient.
Leurs combats font notre monde d'aujourd'hui. Grâce à elles, les lois ont été changées et les homos ne sont plus considérés comme des malades. Grâce à elles, l'idée a fait son chemin : les homos sont des gens normaux. C'est d'ailleurs ce que montre le film : une vie normale, un quotidien ordinaire, un couple de petits vieux qui fait les courses et qui lave la salade...
C'est un film sensible qui évoque la sexualité, les émois, la découverte de soi, la confrontation de soi avec sa famille, son éducation, la société. Tous ces sujets qui me taraudent...
Et puis la rencontre avec Thérèse Clerc.
C'est une femme de 86 ans, qui en paraît 10 ou 20 de moins. Elle est née après la première guerre. Sa mère lui avait raconté qu'elle avait eu de la chance de trouver un homme, après la Grande Guerre. Thérèse, jusqu'à 40 ans a fait ce qu'on attendait d'elle : elle s'est mariée, a eu 4 enfants. Et puis mai 68 fut une renaissance pour elle. Elle s'engage pour la cause des femmes, justement parce qu'elle connait trop bien le destin qu'on leur réserve : mariage, enfants, avortements à répétition et puis l'ennui jusqu'à la mort, en tenant la maison et en s'oubliant, en oubliant qu'on a un corps, qu'on peut être indépendante et libre. Elle divorce.
Elle organise une cellule d'avortements clandestins, elle milite, elle manifeste. Elle découvre son corps, la sensualité, le plaisir. Avec une femme. Et les droits changent, grâce à elle, grâce à elles. Les lois sur la contraception, sur l'IVG, puis la dépénalisation de l'homosexualité. Elle fait partie de la génération à qui l'on doit cela.
Aujourd'hui, elle est toujours dans l'engagement et dans l'action : elle a créé la maison des Babayagas. Elle croit que la vieillesse n'est pas une pathologie, que les vieux peuvent et doivent se prendre en main le plus tard possible. L'utopie, c'est bien. Surtout quand on essaye de la rendre concrète.
Et puis, sans cesse, il faut parler du corps, du plaisir, du corps à tout âge, des désirs... Cela est tabou dans notre société où le carcan des hommes et de la religion veulent le contrôler à tout prix. Prendre son pied, c'est déjà être libre.
Les quelques questions qui ont suivi le film, dans une salle très jeune et un peu abasourdie par cette leçon d'histoire, laissaient apparaître un fossé entre la nouvelle génération et l'ancienne. Au regard du film, nos combats semblent futiles. Oui, je suis heureuse que le mariage pour tous soit accepté. Je suis heureuse que l'on parle de PMA, qu'on s'interroge sur l'adoption et que cela avance. Mais j'ai parfois l'impression que le bateau prend l'eau pendant qu'on décore la cabine du capitaine.
La situation économique du pays, le chômage grandissant, le retour en force des religions, le retour de flamme de l'homophobie, voilà ce qui m'inquiète : les élèves qui passent dans mes classes n'ont aucune conscience politique, les filles ont parfois la seule ambition de se marier, les préjugés sexistes sont ancrés comme jamais dans ces têtes-là.
Bref, ce qui ressort d'une soirée comme celle-là, c'est qu'il faut continuer le combat et qu'il n'est pas d'arrière-garde : il faut affirmer qu'on est féministe, même si aujourd'hui, on a l'impression que c'est un gros mot. Il faut continuer de défendre l'avortement, la contraception, la liberté des femmes à disposer de leur corps. On a complétement oublié qu'avant les années 70, les femmes étaient condamnées à pondre un enfant par an durant leur période de fertilité ou bien à avorter, encore et encore, de manière clandestine en mettant leur vie en danger.
Alors oui, il faut parler du genre, des codes sociaux que cela sous-entend, il faut expliquer encore et encore, génération après génération, qu'une fille doit avant tout être indépendante financièrement avant de rechercher un potentiel prince charmant...
Le film sera à l'affiche à Belfort, aux cinémas des Quais, à partir de mercredi. J'irais bien le revoir !
CC
Les Invisibles.
Hier soir, donc, dans le cadre du Festival Libres Regards, j'ai enfin pu voir ce beau film, avec, en prime, la présence de Thérèse Clerc.
Si le film est beau, c'est parce qu'il présente de belles personnes. Des personnalités fortes, optimistes, tournées vers la vie. Ces personnes sont homosexuelles, elles ont toutes environ 80 ans. Elles ont choisi d'assumer, de vivre leur sexualité différente, à une époque où l'on enfermait les homo dans des asiles psychiatriques. Elles ont parfois lutté pour plus de droits, elles se sont engagées, chacune à sa manière pour avoir le droit de vivre comme elles l'entendaient.
Leurs combats font notre monde d'aujourd'hui. Grâce à elles, les lois ont été changées et les homos ne sont plus considérés comme des malades. Grâce à elles, l'idée a fait son chemin : les homos sont des gens normaux. C'est d'ailleurs ce que montre le film : une vie normale, un quotidien ordinaire, un couple de petits vieux qui fait les courses et qui lave la salade...
C'est un film sensible qui évoque la sexualité, les émois, la découverte de soi, la confrontation de soi avec sa famille, son éducation, la société. Tous ces sujets qui me taraudent...
Et puis la rencontre avec Thérèse Clerc.
C'est une femme de 86 ans, qui en paraît 10 ou 20 de moins. Elle est née après la première guerre. Sa mère lui avait raconté qu'elle avait eu de la chance de trouver un homme, après la Grande Guerre. Thérèse, jusqu'à 40 ans a fait ce qu'on attendait d'elle : elle s'est mariée, a eu 4 enfants. Et puis mai 68 fut une renaissance pour elle. Elle s'engage pour la cause des femmes, justement parce qu'elle connait trop bien le destin qu'on leur réserve : mariage, enfants, avortements à répétition et puis l'ennui jusqu'à la mort, en tenant la maison et en s'oubliant, en oubliant qu'on a un corps, qu'on peut être indépendante et libre. Elle divorce.
Elle organise une cellule d'avortements clandestins, elle milite, elle manifeste. Elle découvre son corps, la sensualité, le plaisir. Avec une femme. Et les droits changent, grâce à elle, grâce à elles. Les lois sur la contraception, sur l'IVG, puis la dépénalisation de l'homosexualité. Elle fait partie de la génération à qui l'on doit cela.
Aujourd'hui, elle est toujours dans l'engagement et dans l'action : elle a créé la maison des Babayagas. Elle croit que la vieillesse n'est pas une pathologie, que les vieux peuvent et doivent se prendre en main le plus tard possible. L'utopie, c'est bien. Surtout quand on essaye de la rendre concrète.
Et puis, sans cesse, il faut parler du corps, du plaisir, du corps à tout âge, des désirs... Cela est tabou dans notre société où le carcan des hommes et de la religion veulent le contrôler à tout prix. Prendre son pied, c'est déjà être libre.
Les quelques questions qui ont suivi le film, dans une salle très jeune et un peu abasourdie par cette leçon d'histoire, laissaient apparaître un fossé entre la nouvelle génération et l'ancienne. Au regard du film, nos combats semblent futiles. Oui, je suis heureuse que le mariage pour tous soit accepté. Je suis heureuse que l'on parle de PMA, qu'on s'interroge sur l'adoption et que cela avance. Mais j'ai parfois l'impression que le bateau prend l'eau pendant qu'on décore la cabine du capitaine.
La situation économique du pays, le chômage grandissant, le retour en force des religions, le retour de flamme de l'homophobie, voilà ce qui m'inquiète : les élèves qui passent dans mes classes n'ont aucune conscience politique, les filles ont parfois la seule ambition de se marier, les préjugés sexistes sont ancrés comme jamais dans ces têtes-là.
Bref, ce qui ressort d'une soirée comme celle-là, c'est qu'il faut continuer le combat et qu'il n'est pas d'arrière-garde : il faut affirmer qu'on est féministe, même si aujourd'hui, on a l'impression que c'est un gros mot. Il faut continuer de défendre l'avortement, la contraception, la liberté des femmes à disposer de leur corps. On a complétement oublié qu'avant les années 70, les femmes étaient condamnées à pondre un enfant par an durant leur période de fertilité ou bien à avorter, encore et encore, de manière clandestine en mettant leur vie en danger.
Alors oui, il faut parler du genre, des codes sociaux que cela sous-entend, il faut expliquer encore et encore, génération après génération, qu'une fille doit avant tout être indépendante financièrement avant de rechercher un potentiel prince charmant...
Le film sera à l'affiche à Belfort, aux cinémas des Quais, à partir de mercredi. J'irais bien le revoir !
CC
mercredi 10 avril 2013
Staïve
Mode chacal fatigué... |
L'hiver, c'est aussi quand on doit dépenser une énergie folle pour faire cours à des gremlins. C'est quand on se trompe de jour et d'heure et qu'on a tous ces petits symptômes de la fatigue : les boutons, la peau qui tire, les courbatures, le léger mais persistant mal de tête, qui est là en sous main, qui vous prend d'abord derrière la nuque puis qui se glisse à vos tempes.
C'est aussi cette envie de dormir aussitôt que l'effort de faire cours est terminé alors qu'il faut passer encore plus de temps à préparer des cours solides, encore plus solides que d'habitude, pour tenir.
Trois heures ce matin, dont deux ont été un effort terrible pour maintenir le calme, entre manque d'attention et tracasserie permanente entre élèves qui s'insultent, qui s'invectivent, qui s'envoient des "Staïve" dans la tête à longueur de temps.
Au début, j'étais comme toi, je ne savais pas ce que voulait dire "Staïve". Et puis j'ai compris, grâce à mes notions avancées de linguistique de rue, que cela signifiait "C'est ta ïve (verlan mixé à l'anglais life)"...C'est ta vie, en français. On l'envoie donc à chaque fois qu'un copain ouvre la bouche pour répondre à une question. Comme ça, en douce, parfois, nous, les professeurs, un peu sourds à cause de l'âge, on ne l'entend même pas. Mais c'est blessant, énervant. "On n'a rien à foutre de ce que tu racontes, c'est ta vie !".
Et les choses dérapent, forcément.
Bref. Quand on ne veut rien lâcher, on passe sa vie à faire des pauses, à punir, à prendre les carnets. Et cela n'a pas tellement d'effet. Mais on perd le fil du cours, on est moins performant, on se voit entrain de s'embourber, on sent son agacement monter, doucement...Un jour, sans doute, je perdrais vraiment mon sang froid. C'est le lot de tous les profs...Un accident est si vite arrivé !
CC
vendredi 5 avril 2013
Sans queue ni tête...
Week-end ! Ce matin, en partant du collège après mon dernier cours de la semaine et quelques discussions productives en salle des profs, je me suis sentie coupable de n'avoir plus rien à faire.
En fait, j'ai encore des copies à corriger, des tas de cours à préparer, des projets élaborer. Mais j'ai passé beaucoup d'heures au collège cette semaine et j'avais soudain l'impression de déserter.
En plus, mon collègue de SVT nous avait dit, à la récré qu'il allait entamer un chapitre délicat avec les 4ème d'Enfer : celui sur la reproduction. Il avait notamment prévu d'observer des spermatozoïdes au microscope, ce qui est au programme, mais qui peut être bien compliqué avec des adolescents mal dégrossis.
J'étais donc solidaire !
Cela tombe bien, tout de même, en cette journée spéciale "sidaction"... C'est justement le thème qu'aborde Elooooody aujourd'hui.
Elle a raison : oui, les ados ont une sexualité, même si leurs parents ne veulent ou ne peuvent pas le voir. Les ados ne sont pas tellement sensibilisés sur le sujet. En quatrième, les cours de SVT ne sont sans doute pas suffisants. Il se peut aussi que le public soit réticent ou que les parents protestent. Tout cela renforce les tabous et empêche d'aborder le sujet de manière apaisée et constructive...
Mettre des préservatifs en accès libre, c'est à réfléchir : les 6èmes sont encore des enfants, les 5èmes et les 4èmes sont complétement immatures et les 3èmes sont tout embarrassés de complexes. Il faut aussi compter sur le travail des infirmières scolaires qui sont souvent les confidentes et les conseillères des élèves, dans un cadre neutre, sans les parents, sans les profs et sans les copains...
Bref, le constat que je fais souvent, c'est que la sexualité est partout, pour ces ados : sur internet, à la télé, sur les affiches...mais qu'elle reste un tabou monstrueux. Je suis toujours étonnée par la réaction effarouchée des ados devant une reproduction de la Vénus de Botticelli ou celle de Cabanel...et pourtant, ils voient cent fois pire à la télé et sur le net...
Voilà un billet sans queue ni tête, hein !
Hi ! Hi !
CC
En fait, j'ai encore des copies à corriger, des tas de cours à préparer, des projets élaborer. Mais j'ai passé beaucoup d'heures au collège cette semaine et j'avais soudain l'impression de déserter.
En plus, mon collègue de SVT nous avait dit, à la récré qu'il allait entamer un chapitre délicat avec les 4ème d'Enfer : celui sur la reproduction. Il avait notamment prévu d'observer des spermatozoïdes au microscope, ce qui est au programme, mais qui peut être bien compliqué avec des adolescents mal dégrossis.
J'étais donc solidaire !
Cela tombe bien, tout de même, en cette journée spéciale "sidaction"... C'est justement le thème qu'aborde Elooooody aujourd'hui.
Elle a raison : oui, les ados ont une sexualité, même si leurs parents ne veulent ou ne peuvent pas le voir. Les ados ne sont pas tellement sensibilisés sur le sujet. En quatrième, les cours de SVT ne sont sans doute pas suffisants. Il se peut aussi que le public soit réticent ou que les parents protestent. Tout cela renforce les tabous et empêche d'aborder le sujet de manière apaisée et constructive...
Mettre des préservatifs en accès libre, c'est à réfléchir : les 6èmes sont encore des enfants, les 5èmes et les 4èmes sont complétement immatures et les 3èmes sont tout embarrassés de complexes. Il faut aussi compter sur le travail des infirmières scolaires qui sont souvent les confidentes et les conseillères des élèves, dans un cadre neutre, sans les parents, sans les profs et sans les copains...
Bref, le constat que je fais souvent, c'est que la sexualité est partout, pour ces ados : sur internet, à la télé, sur les affiches...mais qu'elle reste un tabou monstrueux. Je suis toujours étonnée par la réaction effarouchée des ados devant une reproduction de la Vénus de Botticelli ou celle de Cabanel...et pourtant, ils voient cent fois pire à la télé et sur le net...
Voilà un billet sans queue ni tête, hein !
Hi ! Hi !
CC
samedi 30 mars 2013
"...des idées lentes à naître..."
Parenthèse gâteau de foie... |
Je me sens parfois un peu comme ce Rousseau, vous savez :
"Deux choses presque inalliables s'unissent en moi sans que j'en puisse concevoir la manière : un tempérament très ardent, des passions vives, impétueuses, et des idées lentes à naître, embarrassées, et qui ne se présentent jamais qu'après coup. On dirait que mon cœur et mon esprit n'appartiennent pas au même individu. Le sentiment plus prompt que l'éclair vient remplir mon âme, mais au lieu de m'éclairer il me brûle et m'éblouit. Je sens tout et je ne vois rien. Je suis emporté mais stupide ; il faut que je sois de sang-froid pour penser. Ce qu'il y a d'étonnant est que j'ai cependant le tact assez sûr, de la pénétration, de la finesse même pourvu qu'on m'attende : Je fais d'excellents impromptus à loisir ; mais sur le temps je n'ai jamais rien fait ni dit qui vaille. Je ferais une fort jolie conversation par la poste, comme on dit que les Espagnols jouent aux échecs. Quand je lus le trait d'un duc de Savoie qui se retourna faisant route pour crier : à votre gorge, marchand de Paris, je dis : "me voilà."" (Les Confessions)Malgré cela, j'ai adoré ce temps de réflexion et d'échanges autour du site Néopass@ction.
Pour mes collègues et moi, cet outil est un point de départ pour notre réflexion. Un élément déclencheur pour la discussion. Non que les vidéos que l'on y trouve soient des exemples ou des modèles à reproduire. Ce sont même souvent des vidéos qui peuvent être des contrexemples, par rapport à notre pratique et à notre contexte particulier. Au sein du collège, il y a autant de matières, autant de professeurs que de pratiques, même si les différences de métier peuvent paraître plus minces entre nous qu’entre un professeur de philo de centre ville et un enseignant de SEGPA. Cependant, je crois que le site compte sur l’intelligence de chacun pour rendre transversales et transférables les discussions et les vidéos du site.
Par exemple, pour l’entrée en classe, chacun va définir pour soi les objectifs, les besoins qu’il a sur ce problème de métier, qui par ailleurs nous est commun et qui est un geste que l’on fait déjà, quotidiennement, plus ou moins bien. La première vidéo de Romain est un parfait contrexemple, la seconde n’est pas forcément un exemple, mais c’est une idée, qu’on peut tester, ou pas. Après notre première réunion, certains avaient testé avec succès cette idée, quand d’autres ont trouvé que cela était un accueil trop froid...
L'important est de s'emparer des problèmes de métier et d'y mettre ses propres mots, son langage et ses références.
...
CC
lundi 25 mars 2013
Du chêne, du buis et une volée de bois vert...
Hier, nous sommes allées voir le Chêne de Flagey.
C'est beau. C'est aussi politique. C'est le chêne de Courbet contre Napoléon III.
Ornans est une belle ville suspendue sur le miroir de la Loue, la rivière qui coule paisiblement entre les maisons en bois. Le musée a été refait il y a peu et les tableaux sont mis en valeur dans un bel espace lumineux.
Bref. Hier était une belle journée. Nous sommes restées imperméables aux cris de la rue. Nous n'avons pas écouté ceux qui nous en veulent, qui nous haïssent parce qu'on ne vit pas comme eux.
Hier, pourtant, c'était le dimanche des Rameaux. J'ai été émue, en voyant les vieilles dames qui sortaient de la messe à Ornans, un rameaux de buis à la main. Cela m'a rappelé ma Grand-Mère : enfant, j'allais cueillir du buis avec elle...L'odeur du buis...la promenade dans les bois en ce tout début de printemps...Et puis la célébration de l'arrivée de Jésus à Jérusalem, sous les acclamations. Après ces acclamations, je me souviens que je ne comprenais pas pourquoi on le plantait sur une croix, l'ami Jésus. Un dimanche, on lui fait coucou avec des palmes et le suivant on le cloue, on le transperce, on le bat, on lui colle une couronne d'épines...
Dimanche soir, en regardant les infos, en voyant ces hordes catholiques, j'ai eu l'impression qu'on assistait plutôt à la crucifixion des homos, plutôt qu'à la bonne charité chrétienne, à l'accueil de l'étranger...
Mais je n'ai jamais vraiment compris la religion...
CC
C'est beau. C'est aussi politique. C'est le chêne de Courbet contre Napoléon III.
Ornans est une belle ville suspendue sur le miroir de la Loue, la rivière qui coule paisiblement entre les maisons en bois. Le musée a été refait il y a peu et les tableaux sont mis en valeur dans un bel espace lumineux.
Bref. Hier était une belle journée. Nous sommes restées imperméables aux cris de la rue. Nous n'avons pas écouté ceux qui nous en veulent, qui nous haïssent parce qu'on ne vit pas comme eux.
Hier, pourtant, c'était le dimanche des Rameaux. J'ai été émue, en voyant les vieilles dames qui sortaient de la messe à Ornans, un rameaux de buis à la main. Cela m'a rappelé ma Grand-Mère : enfant, j'allais cueillir du buis avec elle...L'odeur du buis...la promenade dans les bois en ce tout début de printemps...Et puis la célébration de l'arrivée de Jésus à Jérusalem, sous les acclamations. Après ces acclamations, je me souviens que je ne comprenais pas pourquoi on le plantait sur une croix, l'ami Jésus. Un dimanche, on lui fait coucou avec des palmes et le suivant on le cloue, on le transperce, on le bat, on lui colle une couronne d'épines...
Dimanche soir, en regardant les infos, en voyant ces hordes catholiques, j'ai eu l'impression qu'on assistait plutôt à la crucifixion des homos, plutôt qu'à la bonne charité chrétienne, à l'accueil de l'étranger...
Mais je n'ai jamais vraiment compris la religion...
CC
samedi 16 mars 2013
Versatile ???
Moi, versatile ? Remarquez, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...D'ailleurs, tout ce que je vais dire pourra changer demain et vice versa.
En tout cas, Elooooody vient de me décerner le Versatile Blog Award.
1. Lorsqu'on a lu Madame Bovary, on trouve tous les romans bien fades.
2. J'ai presque fini Cinquante nuances de Grey avec une seule main et je n'ai même pas honte.
3. J'ai beaucoup aimé Ouragan de Laurent Gaudé, mais moyennement La Mort du Roi Tsongor.
4. Après avoir lu pas mal de romans policiers nordiques, les romans policiers ne me font plus du tout envie.
5. Pourquoi se faire chier à lire un roman policier de 500 pages quand un épisode des Experts t'apprend aussi peu de choses en 42 minutes et que tu peux baver sans que les pages collent ?
6. J'adore commencer plein de livres en même temps et n'en finir aucun.
7. On devrait organiser un The Voice pour les écrivains. J'aime quand on entend la voix des écrivains...
Tous ceux qui veulent reprendre cette chaîne peuvent le faire. Même si vous êtes plus que 15.
CC
En tout cas, Elooooody vient de me décerner le Versatile Blog Award.
Il s'agit d'une distinction pour mon blog qui aurait donc de multiples talents et une certaine polyvalence. (...) Mais ce n'est pas tout. Cette distinction que tu attribues à qui tu veux est un échange de bon procédés. Donc, en retour, je dois:
1. Écrire 7 choses à propos de moi...Alors...C'est parti. Mais sachez que je ne force jamais personne à répondre au chaîne et que je suis très vague pour désigner les gens.
2. Nommer 15 blogs pour le Versatile Blogger Award.
1. Lorsqu'on a lu Madame Bovary, on trouve tous les romans bien fades.
2. J'ai presque fini Cinquante nuances de Grey avec une seule main et je n'ai même pas honte.
3. J'ai beaucoup aimé Ouragan de Laurent Gaudé, mais moyennement La Mort du Roi Tsongor.
4. Après avoir lu pas mal de romans policiers nordiques, les romans policiers ne me font plus du tout envie.
5. Pourquoi se faire chier à lire un roman policier de 500 pages quand un épisode des Experts t'apprend aussi peu de choses en 42 minutes et que tu peux baver sans que les pages collent ?
6. J'adore commencer plein de livres en même temps et n'en finir aucun.
7. On devrait organiser un The Voice pour les écrivains. J'aime quand on entend la voix des écrivains...
Tous ceux qui veulent reprendre cette chaîne peuvent le faire. Même si vous êtes plus que 15.
CC
mercredi 13 mars 2013
Un nouveau blog de cuisine !
Bonne nouvelle !
C'est un blog débutant, donc, il faut l'encourager !
Kelbim, dont j'ai déjà eu l'occasion de goûter les cannelés il y a quelques années - un délice -, est un tout jeune blogueur plein d'avenir.
Notez-le sur vos tablettes, enregistrez-le dans vos readers : http://nomnom-blog.verygames.net/
CC
C'est un blog débutant, donc, il faut l'encourager !
Kelbim, dont j'ai déjà eu l'occasion de goûter les cannelés il y a quelques années - un délice -, est un tout jeune blogueur plein d'avenir.
Notez-le sur vos tablettes, enregistrez-le dans vos readers : http://nomnom-blog.verygames.net/
CC
mardi 5 mars 2013
Cynisme (2)
Un billet pour les gardiens du temple... |
Ce dont je parlais, donc, c'était du cynisme de ces trentenaires, bobos ou pas, parisiens ou pas, mais qui se la pètent grave alors qu'ils n'ont pas les moyens. Dont je fais partie, peut-être, ce qui n'empêche...
J'aurais dû prendre l'exemple de Twitter. Voilà un territoire où le jugement moral n'est pas suspendu et, si ce n'est pas non plus de la littérature, c'est bien aussi le reflet du moment.
Voilà un lieu où l'on prend de haut, toujours avec mépris, arrogance ou cynisme, tout ce qui nous ressemble tant mais qui n'est pas tout à fait nous, puisque c'est moins bien.
Prenons un exemple : une émission de télé réalité avec des apprentis cuisiniers. Evidemment, tous ceux qui commentent sur Twitter n'ont pas été sélectionnés pour passer dans le poste, même dans cette émission qu'ils conchient pourtant. Il se dégage de ce premier constat une jalousie inavouable. Il faut donc prendre la posture du génie maudit de la cuisine et faire preuve de sarcasmes envers ces pauvres candidats qui ont pour seul mérite d'être télégéniques à notre place.
S'en suit donc tout un tas de petites piques sanglantes en 140 caractères qui ne font que démontrer l'aigreur de leurs auteurs. "T'as vu la gueule de ta blanquette, hé ! connard !" C'est malin.
Et on en revient à la conclusion de l'autre jour sur ces quadra ou ces trentenaires, qui croient encore en la société de consommation qu'ils ont connu durant leur enfance et qui n'ont pas encore compris le phénomène du déclassement. Ils avaient pourtant fait tout ce qu'il fallait : les études, les courbettes aux aînés et les stages interminables. La seule manière de se défendre, maintenant, c'est d'écraser les autres de leur cynisme.
CC
samedi 2 mars 2013
Cynisme
Quand je lis les livres qui font les succès des librairies, qu'ils soient bons ou mauvais, quand ils font partie de ce qu'on appelle la littérature du moment, la littérature populaire, les Où est le bec, les Despentes, les Foenkinos, les Rowling...je suis frappée par le cynisme qui se dégage des personnages.
Ces êtres fictifs, mais qui sont sans doute un peu le reflet de notre époque, font presque toujours des choix pour de mauvaises raisons, à savoir le sexe et l'argent. Sont-ce de mauvaises raisons me direz vous ? En tout cas, dans le regard du narrateur, il y a souvent le cynisme et la moquerie qui semble nous le faire penser.
Parmi les personnages, il n'y a presque jamais de personnes entières et agissant sincèrement. Il y a toujours des gens aigris, déçus, cherchant toujours plus d'argent, plus de gloire, plus de sexe, regrettant d'anciens mauvais choix, pour en faire de plus mauvais encore.
Je crois que c'est en effet le reflet d'une époque : une époque où le cynisme est notre seule défense devant les violences qu'on nous fait, en nous faisant croire que nous pouvons avoir encore plus que nos parents qui sont ceux qui ont tout eu, que nous pouvons tous tutoyer les stars, ou mieux, que nous pouvons accéder au statut suprême de star, que nous ne saurions nous contenter d'une vie simple et paisible...
Les "quadra" et les trentenaires croient encore en la société de consommation qu'ils ont connu durant leur enfance. Ils n'ont pas encore compris le phénomène du déclassement. Ils avaient pourtant fait tout ce qu'il fallait : les études, les courbettes aux aînés et les stages interminables. La seule manière de se défendre, maintenant, c'est d'écraser les autres de leur cynisme.
Il est vrai, cependant, qu'il est plus simple d'être passionné, sincère et entier lorsqu'on fabrique des meubles dans un atelier ou quand on élève des vaches en Savoie plutôt que lorsqu'on travaille vaguement sur un bout de projet com' pour vendre d'hypothétiques trottinettes à la con...
CC
Ces êtres fictifs, mais qui sont sans doute un peu le reflet de notre époque, font presque toujours des choix pour de mauvaises raisons, à savoir le sexe et l'argent. Sont-ce de mauvaises raisons me direz vous ? En tout cas, dans le regard du narrateur, il y a souvent le cynisme et la moquerie qui semble nous le faire penser.
Parmi les personnages, il n'y a presque jamais de personnes entières et agissant sincèrement. Il y a toujours des gens aigris, déçus, cherchant toujours plus d'argent, plus de gloire, plus de sexe, regrettant d'anciens mauvais choix, pour en faire de plus mauvais encore.
Je crois que c'est en effet le reflet d'une époque : une époque où le cynisme est notre seule défense devant les violences qu'on nous fait, en nous faisant croire que nous pouvons avoir encore plus que nos parents qui sont ceux qui ont tout eu, que nous pouvons tous tutoyer les stars, ou mieux, que nous pouvons accéder au statut suprême de star, que nous ne saurions nous contenter d'une vie simple et paisible...
Les "quadra" et les trentenaires croient encore en la société de consommation qu'ils ont connu durant leur enfance. Ils n'ont pas encore compris le phénomène du déclassement. Ils avaient pourtant fait tout ce qu'il fallait : les études, les courbettes aux aînés et les stages interminables. La seule manière de se défendre, maintenant, c'est d'écraser les autres de leur cynisme.
Il est vrai, cependant, qu'il est plus simple d'être passionné, sincère et entier lorsqu'on fabrique des meubles dans un atelier ou quand on élève des vaches en Savoie plutôt que lorsqu'on travaille vaguement sur un bout de projet com' pour vendre d'hypothétiques trottinettes à la con...
CC
jeudi 28 février 2013
lundi 18 février 2013
Question tag patate
Tout comme Matfanus, Bembelly, Amy, Iboux, El Camino, Captain Haka, Homer, Dedalus, Arnaud et Hiéléna j'ai été taguée par Elooooody pour répondre à 11 questions super chouettes et pour en poser ensuite 11 du même acabit pour d'autres blogueurs de mon choix.
Ah...Voilà les règles :
"La marche à suivre est simple. La plupart du temps, une ou plusieurs questions nous sont posées. Le blogueur doit y répondre et envoyer son article à d’autres blogueurs. Ils y répondent et envoient eux aussi l’article à d’autres blogueurs, etc .Il faut poster les règles sur le blogs, répondre aux 11 questions et inventer 11 nouvelles questions puis partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leurs blogs et leur annoncer la nouvelle!"
- Si tu avais le choix entre avoir les doigts recouverts de glu en permanence ou être suivi(e) par des canards toute ta vie et partout (j'ai bien dit partout), que choisirais-tu?
Les canards, c'est bon, ça se mange. C'est pas si mal d'avoir de la nourriture qui te suit partout, non ?
- Es-tu plutôt slip ou caleçon?Slip. Enfin, pour les filles, je crois qu'on dit culotte. Mais pas une de la marque Findus, évidemment.
- François Hollande et Valérie Trierweiler devraient-ils se marier pour arrêter de perturber les protocoles des pays qu'ils visitent?Non ! Surtout pas ! Vive la rebelle attitude ! Surtout que ça fait râler les vieux réacs !
- Es-tu pour ou contre les FEMEN?Je suis toujours pour des nanas qui montrent leurs seins. Et puis un peu de provoc, ça ne fait pas de mal. Et n'oublions pas qu'elles viennent d'Ukraine.
- Quelle est la dernière manif à laquelle tu as participé?Celle pour le mariage pour tous ! C'était bien !
- Que choisirais-tu si on te proposait des tripes à la mode de Caen ou des lasagnes Findus au cheval?Les tripes, évidemment ! Achetées chez mon boucher, cuisinées par moi. Miam !
- Je viens de mettre au point des lunettes qui permettent de voir les gens nus, tu en veux un exemplaire?A éviter quand on va voir sa grand'tante à sa maison de retraite, mais sinon, ça peut être marrant !
- Tu as le choix entre un concert de Metallica et un spectacle de Gad Elmaleh, tu vas où?
Metallica ! Parce que ça doit envoyer du bois, quand même...
- Es-tu favorable à des campagnes de publicité contre l'impuissance ou l'incontinence des hommes comme c'est déjà le cas pour les tampons et mycoses vaginales des femmes?Oui ! Et aussi sur l'exéma du gland, le cancer de la prostate, la rupture du frein...
- Est-ce que PPDA va finir chauve?
Non, il est traité par le mec qui s'occupe aussi de la pelouse du stade de France. C'est LE numéro 1 mondial pour les problèmes de repousse : aucun danger !
- Question raccord avec le titre de ce billet: Isn't it?J'avais déjà pas compris le titre...
Bon. A moi de poser des questions :
2. T'en as pas marre des blagues sur Findus, les boeufs, les chevaux et ceux qui les mangent ?
3. Tu ne crois pas que dans une semaine, on va en avoir marre des pères, des grues et de ceux qui les montent ?
4. Si en 2017, au deuxième tour, on a Copé contre Marine Le Pen, est-ce que tu iras à la plage ?
5. Les patates, tu les préfères comment ? En purée, en frites, en gratins, en robe des champs, sautées, rissolées, dauphines, vapeur avec du beurre ?
6. Est-ce que tu as déjà acheté Le Figaro Madame ? Pourquoi ?
7. Aimes-tu les chanteurs morts ?
8. Est-ce que tu t'es déjà dit, une fois, même de manière fugace "Tiens, je ferais bien une émission de télé réalité, juste pour déconner..." ?
9. Quel est ton héros grec antique préféré ? Pourquoi ?
10. Est-ce que tu es capable de tenir le coup si on t'enlève ton téléphone portable pendant une semaine ?
11. Sais-tu ce qu'on appelle "Haut Patate", dans ma région ?
A vous, ceux qui n'ont pas encore été tagués ! Vous n'êtes pas nombreux, vous vous reconnaîtrez...
CC
vendredi 8 février 2013
Tiens, j'ai un blog, ici aussi...
Voilà quelques temps que mes billets s'espacent sur ce blog.
Je crois que j'ai repris le rythme qui était le mien, avant. Je crois que je vais mieux. Peut-être même que je vais pouvoir mettre une photo dans le cadre que j'ai acheté juste après et qui prend la poussière, depuis, sur un meuble du salon.
Je crois que j'ai un peu honte - mais pas trop - de tout ce que j'ai pu écrire d'impudique ici. Je crois que c'était nécessaire, pourtant.
Ce blog reste mon déversoir, je n'attends pas forcément de commentaires et j'espère qu'ils puissent être toujours délicats et agréables. J'écris ici quand je vais mal. Rassurez-vous, je ne vais jamais vraiment très mal. Je suis assez solide, je suis bien entourée et je suis une optimiste née, ce qui ne m'empêche pas d'avoir des coups de mou, des passages à vide, des petits blues passagers, des moments moins bien.
Comme tout le monde !
CC
Je crois que j'ai repris le rythme qui était le mien, avant. Je crois que je vais mieux. Peut-être même que je vais pouvoir mettre une photo dans le cadre que j'ai acheté juste après et qui prend la poussière, depuis, sur un meuble du salon.
Je crois que j'ai un peu honte - mais pas trop - de tout ce que j'ai pu écrire d'impudique ici. Je crois que c'était nécessaire, pourtant.
Ce blog reste mon déversoir, je n'attends pas forcément de commentaires et j'espère qu'ils puissent être toujours délicats et agréables. J'écris ici quand je vais mal. Rassurez-vous, je ne vais jamais vraiment très mal. Je suis assez solide, je suis bien entourée et je suis une optimiste née, ce qui ne m'empêche pas d'avoir des coups de mou, des passages à vide, des petits blues passagers, des moments moins bien.
Comme tout le monde !
CC
samedi 2 février 2013
Demande en mariage
Non, je n'écris pas. Je n'ai rien à écrire de particulier. Je suis vide, les phrases ne me viennent pas.
C'est inexplicable et je ne veux même pas essayer de l'expliquer. Parfois, des phrases, des idées, des paragraphes entiers me viennent.
D'autres fois, je peux toujours attendre, il me semble que je suis une bouteille de champagne un soir d'adoption de l'article 1 de la loi sur le mariage pour tous. Vide !
Mais ce n'est pas parce que je n'ai rien écrit que je n'ai rien dit.
CC
C'est inexplicable et je ne veux même pas essayer de l'expliquer. Parfois, des phrases, des idées, des paragraphes entiers me viennent.
D'autres fois, je peux toujours attendre, il me semble que je suis une bouteille de champagne un soir d'adoption de l'article 1 de la loi sur le mariage pour tous. Vide !
Mais ce n'est pas parce que je n'ai rien écrit que je n'ai rien dit.
CC
mercredi 30 janvier 2013
J'irai où Taubira...
Elle commence par un rappel historique et juridique du mariage. Elle nous rappelle que le mariage n'est plus un sacrement depuis belle lurette.
Elle continue en rappelant que des enfants ne sont pas protégés, actuellement, par la loi.
Elle conclue en disant que la loi sera votée et que c'est une loi importante.
Retrouvez l'intégralité de l'intervention de... par LCP
Merci à elle...
CC
Elle continue en rappelant que des enfants ne sont pas protégés, actuellement, par la loi.
Elle conclue en disant que la loi sera votée et que c'est une loi importante.
Retrouvez l'intégralité de l'intervention de... par LCP
Merci à elle...
CC
mercredi 23 janvier 2013
Le billet sans commentaire
Ah ! C'est affreux, on en a bientôt déjà fini avec les galettes des rois et les voeux tardifs !
Ah ! C'est affreux, nous allons rentrer dans le mois le plus court de l'année...Et cette année filera encore plus vite.
Ceci est un billet qui ne sert à rien.
Sinon, on est mercredi, et mercredi, la semaine est déjà moitié finie. Vivement vendredi.
Vivement dimanche. Je suis pour.
CC
Ah ! C'est affreux, nous allons rentrer dans le mois le plus court de l'année...Et cette année filera encore plus vite.
Ceci est un billet qui ne sert à rien.
Sinon, on est mercredi, et mercredi, la semaine est déjà moitié finie. Vivement vendredi.
Vivement dimanche. Je suis pour.
CC
mardi 22 janvier 2013
Sentiment d'échec
Sentiment d'échec inhérent au métier de prof : avoir les élèves, quelques heures par semaine et penser qu'on va les faire évoluer, les faire changer, leur transmettre nos valeurs. Et puis on les retrouve en perdition, en échec, en trafic et en coup bas.
Je ne sers à rien.
CC
Je ne sers à rien.
CC
dimanche 20 janvier 2013
Hansel et Gretel
Aujourd'hui, il a fait froid. Un peu moins qu'hier, puisqu'il pleut sur les routes verglacées qui se sont transformées en véritables patinoires.
C'était joli, cette nuit, d'ailleurs, les arbres gelés sous les lampadaires, comme recouverts d'un sirop léger, les voitures enrobées d'un glaçage, tout un monde de pâtisseries congelées...Un monde féérique, dans lequel les voitures finissent au fossé, toutes saupoudrées de sucre glace, un monde magique où les piétons se font acrobates marchant, glissant avec la légèreté de la patineuse qui manque son salto arrière...
On se sentait en sécurité comme dans la maison en pain d'épices d'Hansel et Gretel...
CC
C'était joli, cette nuit, d'ailleurs, les arbres gelés sous les lampadaires, comme recouverts d'un sirop léger, les voitures enrobées d'un glaçage, tout un monde de pâtisseries congelées...Un monde féérique, dans lequel les voitures finissent au fossé, toutes saupoudrées de sucre glace, un monde magique où les piétons se font acrobates marchant, glissant avec la légèreté de la patineuse qui manque son salto arrière...
On se sentait en sécurité comme dans la maison en pain d'épices d'Hansel et Gretel...
CC
mercredi 16 janvier 2013
Pleure pas, si t'es un homme, oh ! comme ils disent...
Mon blog principal est maintenant suffisamment vieux pour qu'on puisse faire des
statistiques. Tenez, par exemple, sur un thème en particulier :
l'homosexualité. Je me suis rendue compte qu'en tout et pour tout,
depuis la création de ce blog, je n'avais parlé de ce sujet que 11 fois.
Dont 9 depuis octobre dernier...
Je dis ça, je dis rien.
C'est pourtant un sujet qui me concerne au premier chef. Mais la plupart du temps, soyons franc, ce n'est pas du tout un problème pour moi. Ce n'est pas un sujet de préoccupation majeur.
Je suis bien dans ma peau. Je ne suis pas sur les chars de la gay pride, mais forcément, il n'y a pas de gay pride à moins de 200 km de chez moi...Je suis une lesbienne de campagne, classique. Au boulot, dans la vie, si on me demande, je dis que je vis avec une demoiselle, si on ne me demande pas, je ne porte pas un gay flag et un tatouage sur le front. Je fais juste en sorte que ce soit naturel, normal et parfois, je fais en sorte que ça ne dérange pas les personnes qui risquent d'être dérangées ou celles qui pourraient me mettre mal à l'aise par un comportement de rejet. Je me protège, en fait.
Je ne sais pas si c'est l'attitude qu'il faut, il me semble juste que c'est une attitude raisonnable.
En ce moment, avec cette histoire de mariage pour tous, j'ai l'impression de me transformer en geignarde, en pleureuse, en gamine qui chouine. Ce n'est pas une impression agréable. Mais je me dis que ça doit refléter un état réel : je suis abasourdie par tout ça.
Je crois que je n'avais pas réellement rencontré l'homophobie avant. J'avais subi le courroux de mon père, oui, j'avais essuyé quelques insultes dans la rue, quelques fois, quelques regards dégoûtés, parfois, j'avais pleuré quand la loi sur le PACS avait été rejetée une première fois, et quand Boutin avait sorti sa Bible à l'Assemblée, mais finalement, ce n'était pas grand chose.
Je croyais fermement que la société avait évolué, justement, depuis le PACS. Sans doute avait-elle un peu évolué. Mais pas assez : il y a encore des gens capables de prendre un bus, tôt, un dimanche matin pour aller manifester contre une orientation sexuelle, dans un froid dimanche de janvier.
L'évolution d'une société passe aussi par des lois...
Aujourd'hui, à l'assemblée nationale, les députés ont adopté en commission, l'article 1 relatif au mariage pour tous.
CC
Je dis ça, je dis rien.
C'est pourtant un sujet qui me concerne au premier chef. Mais la plupart du temps, soyons franc, ce n'est pas du tout un problème pour moi. Ce n'est pas un sujet de préoccupation majeur.
Je suis bien dans ma peau. Je ne suis pas sur les chars de la gay pride, mais forcément, il n'y a pas de gay pride à moins de 200 km de chez moi...Je suis une lesbienne de campagne, classique. Au boulot, dans la vie, si on me demande, je dis que je vis avec une demoiselle, si on ne me demande pas, je ne porte pas un gay flag et un tatouage sur le front. Je fais juste en sorte que ce soit naturel, normal et parfois, je fais en sorte que ça ne dérange pas les personnes qui risquent d'être dérangées ou celles qui pourraient me mettre mal à l'aise par un comportement de rejet. Je me protège, en fait.
Je ne sais pas si c'est l'attitude qu'il faut, il me semble juste que c'est une attitude raisonnable.
En ce moment, avec cette histoire de mariage pour tous, j'ai l'impression de me transformer en geignarde, en pleureuse, en gamine qui chouine. Ce n'est pas une impression agréable. Mais je me dis que ça doit refléter un état réel : je suis abasourdie par tout ça.
Je crois que je n'avais pas réellement rencontré l'homophobie avant. J'avais subi le courroux de mon père, oui, j'avais essuyé quelques insultes dans la rue, quelques fois, quelques regards dégoûtés, parfois, j'avais pleuré quand la loi sur le PACS avait été rejetée une première fois, et quand Boutin avait sorti sa Bible à l'Assemblée, mais finalement, ce n'était pas grand chose.
Je croyais fermement que la société avait évolué, justement, depuis le PACS. Sans doute avait-elle un peu évolué. Mais pas assez : il y a encore des gens capables de prendre un bus, tôt, un dimanche matin pour aller manifester contre une orientation sexuelle, dans un froid dimanche de janvier.
L'évolution d'une société passe aussi par des lois...
Aujourd'hui, à l'assemblée nationale, les députés ont adopté en commission, l'article 1 relatif au mariage pour tous.
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mardi 15 janvier 2013
Un témoignage, des paroles importantes...
On regrette parfois, dans le débat, de ne pas entendre la parole des enfants...
Voilà des paroles importantes...
On parle de cadre légal, de protection en cas de problème des enfants, on parle de gens heureux.
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dimanche 13 janvier 2013
La haine provoque des palpitations
Attention, je vais encore me plaindre. Mais ce blog est là pour ça et ceux qui ne veulent pas lire ou pas commenter peuvent très bien y arriver.
J'ai eu des palpitations toute la journée. J'ai évité au maximum la télé et la radio pour les infos. Je n'avais pas envie de voir cette haine contre moi. Malheureusement, je ne suis pas étanche et je suis même carrément perméable. Mon talon d'Achille est internet. Les réseaux sociaux auront ma peau.
Donc, des milliers de gens sont descendus dans la rue pour manifester contre un droit. Pas contre moins de liberté ou contre moins de droits. Non...Contre plus de droits.
C'est hallucinant.
On m'a fait comprendre que je mettais en danger la société. Les fondements de la société, même. A croire qu'une fois cette loi passée, tout le monde va devenir homosexuel. A croire qu'on sera même forcé d'être homosexuel pour se marier. A croire que par conséquent, il n'y aura plus personne pour faire des enfants de manière naturelle et que la population va diminuer jusqu'à mourir. A croire qu'aujourd'hui, l'important, c'est de faire des enfants, à tout prix, peupler le monde, encore et encore, même s'il n'y a plus assez de bouffe pour tout le monde. Et même si les curés et les bonnes soeurs, eux, n'ont pas le droit d'en faire, mais que cela ne menace pas du tout l'humanité.
Bref, on a vu tout et n'importe quoi, cette après-midi. Si vous voulez vous faire peur, si vous n'avez pas de palpitations, (montrez-moi votre certificat médical), alors, vous pouvez vous faire une idée là, là, là, là ou là.
Voilà. Je suis épuisée. Vivement que cette loi passe.
CC
J'ai eu des palpitations toute la journée. J'ai évité au maximum la télé et la radio pour les infos. Je n'avais pas envie de voir cette haine contre moi. Malheureusement, je ne suis pas étanche et je suis même carrément perméable. Mon talon d'Achille est internet. Les réseaux sociaux auront ma peau.
Donc, des milliers de gens sont descendus dans la rue pour manifester contre un droit. Pas contre moins de liberté ou contre moins de droits. Non...Contre plus de droits.
C'est hallucinant.
On m'a fait comprendre que je mettais en danger la société. Les fondements de la société, même. A croire qu'une fois cette loi passée, tout le monde va devenir homosexuel. A croire qu'on sera même forcé d'être homosexuel pour se marier. A croire que par conséquent, il n'y aura plus personne pour faire des enfants de manière naturelle et que la population va diminuer jusqu'à mourir. A croire qu'aujourd'hui, l'important, c'est de faire des enfants, à tout prix, peupler le monde, encore et encore, même s'il n'y a plus assez de bouffe pour tout le monde. Et même si les curés et les bonnes soeurs, eux, n'ont pas le droit d'en faire, mais que cela ne menace pas du tout l'humanité.
Bref, on a vu tout et n'importe quoi, cette après-midi. Si vous voulez vous faire peur, si vous n'avez pas de palpitations, (montrez-moi votre certificat médical), alors, vous pouvez vous faire une idée là, là, là, là ou là.
Voilà. Je suis épuisée. Vivement que cette loi passe.
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jeudi 10 janvier 2013
Achille et Patrocle
Aujourd'hui, j'aurais préféré ne pas avoir à expliquer à mes élèves de 6èmes que Patrocle et Achille étaient probablement un peu plus que des amis.
C'est idiot, mais pour agrémenter mon cours sur L'Iliade, nous étudions quelques extraits du film Troie, avec Brad Pitt. Dans cette daube hollywoodienne, qui a cependant l'avantage de nous donner un aperçu des armes, des vêtements, des bateaux tels qu'on les faisait au VIIIe siècle avant JC, Patrocle est désigné comme le cousin d'Achille. Ils sont prudes, ces amerloques, c'est lamentable...A côté de cela, ils te collent des scènes d'une violence sanguinolente pire que chez le boucher un jour d'Aïd. Mais revenons à notre Patrocle.
Dans le livre, il est désigné comme "l'ami" d'Achille. Ce qui pour un lecteur inattentif est tout aussi prude que le "cousin" des Américains. Mais les 6èmes, fins lecteurs, contre toute attente, ont relevé cette différence.
Après que j'ai dû leur rappeler que le texte était "la vraie histoire", puisqu'elle avait presque 30 siècles de plus que le film, il a donc fallu que je leur explique pourquoi les Américains avaient décidé de changer "ami" en "cousin".
Et toutes les filles de la classe, désormais, voient Brad d'un autre oeil...
CC
C'est idiot, mais pour agrémenter mon cours sur L'Iliade, nous étudions quelques extraits du film Troie, avec Brad Pitt. Dans cette daube hollywoodienne, qui a cependant l'avantage de nous donner un aperçu des armes, des vêtements, des bateaux tels qu'on les faisait au VIIIe siècle avant JC, Patrocle est désigné comme le cousin d'Achille. Ils sont prudes, ces amerloques, c'est lamentable...A côté de cela, ils te collent des scènes d'une violence sanguinolente pire que chez le boucher un jour d'Aïd. Mais revenons à notre Patrocle.
Dans le livre, il est désigné comme "l'ami" d'Achille. Ce qui pour un lecteur inattentif est tout aussi prude que le "cousin" des Américains. Mais les 6èmes, fins lecteurs, contre toute attente, ont relevé cette différence.
Après que j'ai dû leur rappeler que le texte était "la vraie histoire", puisqu'elle avait presque 30 siècles de plus que le film, il a donc fallu que je leur explique pourquoi les Américains avaient décidé de changer "ami" en "cousin".
Et toutes les filles de la classe, désormais, voient Brad d'un autre oeil...
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mercredi 9 janvier 2013
Super prof (quelques minutes, seulement)
Aujourd'hui, j'ai eu trois heures de cours agréables. J'aime bien mes élèves. Ils sont intéressés et quelque peu brouillons.
Aujourd'hui, je leur ai appris des choses et rien n'est plus gratifiant que des heures de cours qui se passent bien. C'est une sensation qui me prend dès le début de l'heure, en général. Je sens que ça va aller. Je sens que les choses s'énoncent clairement, sans doute parce que je les conçois bien comme l'autre disait, et je sens que les élèves ont une qualité d'écoute optimale...C'est quelque chose d'assez rare, quelque chose de magique. Je ne sais pas à quoi cela tient. Ce n'est pas parce que j'ai mieux préparé mon cours, non, même pas. D'ailleurs, c'est assez rageant, parfois : on passe des heures à peaufiner un truc aux oignons, chiadé à mort et ça foire lamentablement. Et puis parfois, on ne sait pas pourquoi, on sort un cours d'un tiroir, on improvise un peu, on a juste les grandes lignes et là, le miracle s'accomplit...
C'est comme ça...
CC
Aujourd'hui, je leur ai appris des choses et rien n'est plus gratifiant que des heures de cours qui se passent bien. C'est une sensation qui me prend dès le début de l'heure, en général. Je sens que ça va aller. Je sens que les choses s'énoncent clairement, sans doute parce que je les conçois bien comme l'autre disait, et je sens que les élèves ont une qualité d'écoute optimale...C'est quelque chose d'assez rare, quelque chose de magique. Je ne sais pas à quoi cela tient. Ce n'est pas parce que j'ai mieux préparé mon cours, non, même pas. D'ailleurs, c'est assez rageant, parfois : on passe des heures à peaufiner un truc aux oignons, chiadé à mort et ça foire lamentablement. Et puis parfois, on ne sait pas pourquoi, on sort un cours d'un tiroir, on improvise un peu, on a juste les grandes lignes et là, le miracle s'accomplit...
C'est comme ça...
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mardi 8 janvier 2013
Le soleil est là, même si on ne le voit pas
Dimanche, nous avons vu le soleil, durant un instant, au sommet du Ballon d'Alsace. Nous sommes passées au-dessus d'une mer de nuages et c'était très beau.
La photo ne rend rien du tout. Il restait encore un peu de neige sur la piste, du blanc et du bleu. Il y avait aussi quelques skieurs de fond, athlétiques, élancés. Ensuite, nous replongeâmes dans la grisaille, sous les nuages, près du lac de Gérardmer. Mais nous savions que le soleil était là et cela nous réchauffa. Cela et un peu d'alcool de mirabelles, soyons honnête.
CC
La photo ne rend rien du tout. Il restait encore un peu de neige sur la piste, du blanc et du bleu. Il y avait aussi quelques skieurs de fond, athlétiques, élancés. Ensuite, nous replongeâmes dans la grisaille, sous les nuages, près du lac de Gérardmer. Mais nous savions que le soleil était là et cela nous réchauffa. Cela et un peu d'alcool de mirabelles, soyons honnête.
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lundi 7 janvier 2013
Mes nuits sans sommeil
Je croyais que ça irait mieux, Noël passé, le temps des vacances pour se reposer un peu...Mais je continue de dormir mal, d'être angoissée, d'avoir des difficultés à respirer calmement le soir...
Je n'ai pourtant pas l'habitude d'être une grande nerveuse. D'habitude, je ne réagis pas comme ça : je somatise, j'ai des migraines, des gastros et des gros rhumes. Là, rien de tout ça. Je ne dors pas, voilà tout.
Bon, je recommence une cure de Sédatif PC...J'avais arrêté...J'aurais pas dû...
CC
Je n'ai pourtant pas l'habitude d'être une grande nerveuse. D'habitude, je ne réagis pas comme ça : je somatise, j'ai des migraines, des gastros et des gros rhumes. Là, rien de tout ça. Je ne dors pas, voilà tout.
Bon, je recommence une cure de Sédatif PC...J'avais arrêté...J'aurais pas dû...
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vendredi 4 janvier 2013
Shoes
J'ai des grands pieds, difficiles à chausser.
J'ai hérité de ma grand-mère paternelle la passion des chaussures. Elle en achetait plein, tout le temps...Et moi aussi.
Celle qui vit avec moi me modère : les placards ne sont pas extensibles. Elle a raison. Surtout que j'achète parfois des chaussures que je ne mets jamais...
J'espère que la paire que j'ai achetée cet après-midi, je la mettrai. J'espère qu'elle ne me fera pas mal aux pieds !
Voilà. C'était ma confession du soir : je partage la même passion que Céline Dion.
CC
J'ai hérité de ma grand-mère paternelle la passion des chaussures. Elle en achetait plein, tout le temps...Et moi aussi.
Celle qui vit avec moi me modère : les placards ne sont pas extensibles. Elle a raison. Surtout que j'achète parfois des chaussures que je ne mets jamais...
J'espère que la paire que j'ai achetée cet après-midi, je la mettrai. J'espère qu'elle ne me fera pas mal aux pieds !
Voilà. C'était ma confession du soir : je partage la même passion que Céline Dion.
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jeudi 3 janvier 2013
Etre adulte
Dans ma tête, je suis cette grenouille... |
Je ne sais pas si je suis vraiment adulte.
Par exemple, avant la mort de mon père, j'avais l'impression qu'avec lui, je ne serais jamais adulte. J'ai parfois un peu cette impression avec certaines personnes. Les personnes plus âgées pour qui j'ai un immense respect. Je me sens toute petite, devant eux. Je me sens une enfant, avec eux.
Avec certains amis, je crois que je me sens éternellement adolescente, aussi. Ce n'est pas un sentiment désagréable, remarquez...
Mais depuis la mort de mon père, je crois que cela s'estompe un peu. Certains événements nous font grandir d'un coup, comme on dit...
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