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samedi 7 novembre 2020

La menace approche


La semaine dernière, j’étais cas contact de cas contact. C’est à dire que je n’étais rien pour la sécurité sociale. Mais j’ai quand même bien angoissé en attendant le résultat de mon cas contact. D’autant que je vis avec. Il s’est avéré que le test était négatif. 

Cette semaine, je suis cas contact. Le grand mal approche. J’attends donc les 7 jours après mon dernier contact avec mon cas positif. Je l’ai vu lundi pour la dernière fois. Ce lundi matin, je serai donc testée pour la première fois. J’angoisse. Et j’angoisserai en attendant le résultat. 

La semaine prochaine, peut-être serai-je positive. 

En attendant, confinement. Puisqu’il faut vivre le moment présent, intensément, alors, vivons-le. Vivons le moment historique de cette pandémie mondiale : je suis cas contact. Je vais peut-être vivre dans mon corps ce virus. Ce serait bête, peut-être (même si ce serait bien moins douloureux, sans doute) de ne pas vivre la maladie, de ne pas la ressentir, de ne pas être au diapason du monde, sur ce coup. Un peu comme si...Jean Moulin avait passé la guerre en Suisse... 

(Je sais que j’écris n’importe quoi. Pas la peine de me le dire en commentaire. Oui, cette comparaison est indigne. C’est de l’humour. Ne laissons pas le virus nous faire perdre le sens de l’autodérision et de l’humour noir. C’est peut-être bien tout ce qui nous reste.) 

Au collège, le jour de la rentrée, il y avait déjà de très nombreux absents “cas contacts” - comme moi en fin de semaine. On a eu l’information d’un cas positif. Et le lycée d’à côté a plus de cent cas positifs. Le grand-père paternel et la grand-mère maternelle de ma chère et tendre sont positifs. On connaît désormais tous de très nombreux cas positifs. Le balai des avions va reprendre à l'aérodrome, pour amener et emmener des patients en réanimation. Ce matin, il y avait trois pages pleines d’avis de décès dans le journal. En Savoie, les pompes funèbres crient au secours

La deuxième vague est plus importante que la première. 

Le gouvernement doit imposer un reconfinement total. La demi-mesure qui consiste à laisser s'entasser les élèves dans des classes, à laisser des gens s'entasser dans les transports en commun, ne confine qu'au ridicule.

Mais pas de panique, pour l'instant, je n'ai pas de fièvre. 

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