Parenthèse gâteau de foie... |
Je me sens parfois un peu comme ce Rousseau, vous savez :
"Deux choses presque inalliables s'unissent en moi sans que j'en puisse concevoir la manière : un tempérament très ardent, des passions vives, impétueuses, et des idées lentes à naître, embarrassées, et qui ne se présentent jamais qu'après coup. On dirait que mon cœur et mon esprit n'appartiennent pas au même individu. Le sentiment plus prompt que l'éclair vient remplir mon âme, mais au lieu de m'éclairer il me brûle et m'éblouit. Je sens tout et je ne vois rien. Je suis emporté mais stupide ; il faut que je sois de sang-froid pour penser. Ce qu'il y a d'étonnant est que j'ai cependant le tact assez sûr, de la pénétration, de la finesse même pourvu qu'on m'attende : Je fais d'excellents impromptus à loisir ; mais sur le temps je n'ai jamais rien fait ni dit qui vaille. Je ferais une fort jolie conversation par la poste, comme on dit que les Espagnols jouent aux échecs. Quand je lus le trait d'un duc de Savoie qui se retourna faisant route pour crier : à votre gorge, marchand de Paris, je dis : "me voilà."" (Les Confessions)Malgré cela, j'ai adoré ce temps de réflexion et d'échanges autour du site Néopass@ction.
Pour mes collègues et moi, cet outil est un point de départ pour notre réflexion. Un élément déclencheur pour la discussion. Non que les vidéos que l'on y trouve soient des exemples ou des modèles à reproduire. Ce sont même souvent des vidéos qui peuvent être des contrexemples, par rapport à notre pratique et à notre contexte particulier. Au sein du collège, il y a autant de matières, autant de professeurs que de pratiques, même si les différences de métier peuvent paraître plus minces entre nous qu’entre un professeur de philo de centre ville et un enseignant de SEGPA. Cependant, je crois que le site compte sur l’intelligence de chacun pour rendre transversales et transférables les discussions et les vidéos du site.
Par exemple, pour l’entrée en classe, chacun va définir pour soi les objectifs, les besoins qu’il a sur ce problème de métier, qui par ailleurs nous est commun et qui est un geste que l’on fait déjà, quotidiennement, plus ou moins bien. La première vidéo de Romain est un parfait contrexemple, la seconde n’est pas forcément un exemple, mais c’est une idée, qu’on peut tester, ou pas. Après notre première réunion, certains avaient testé avec succès cette idée, quand d’autres ont trouvé que cela était un accueil trop froid...
L'important est de s'emparer des problèmes de métier et d'y mettre ses propres mots, son langage et ses références.
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CC