Tout le monde est en vacances, loin. Les autres sont au travail. J'ai lu, beaucoup. J'ai regardé quelques films. J'ai essayé d'écrire et ces 40 premières pages me semblent laborieuses, vides et sans but.
L’été me conduit au-delà de l’ennui. Au bord du gouffre, au bord du vide. Et comme il suffit que je reste trois heures à l’écart du monde, sans rencontrer, sans téléphoner, sans textoter, pour que mon cœur s’emballe dans une course folle, pour que mon cœur se croit délaissé et triste, j’introspecte, je me morfonds, je déprime.
Est-ce mon cœur ou mon cerveau ? Mon cerveau se couvre de nuages, comme un ciel d’été que l’orage envahit. Je vois soudain tout en noir : les autres me haïssent. Ils complotent dans mon dos, ils inventent des histoires. Puis, c’est pire. Ils m’oublient, ne me voient pas. Je suis invisible, je n’existe pas. Je n’existe plus.