Quand je lis les livres qui font les succès des librairies, qu'ils soient bons ou mauvais, quand ils font partie de ce qu'on appelle la littérature du moment, la littérature populaire, les Où est le bec, les Despentes, les Foenkinos, les Rowling...je suis frappée par le cynisme qui se dégage des personnages.
Ces êtres fictifs, mais qui sont sans doute un peu le reflet de notre époque, font presque toujours des choix pour de mauvaises raisons, à savoir le sexe et l'argent. Sont-ce de mauvaises raisons me direz vous ? En tout cas, dans le regard du narrateur, il y a souvent le cynisme et la moquerie qui semble nous le faire penser.
Parmi les personnages, il n'y a presque jamais de personnes entières et agissant sincèrement. Il y a toujours des gens aigris, déçus, cherchant toujours plus d'argent, plus de gloire, plus de sexe, regrettant d'anciens mauvais choix, pour en faire de plus mauvais encore.
Je crois que c'est en effet le reflet d'une époque : une époque où le cynisme est notre seule défense devant les violences qu'on nous fait, en nous faisant croire que nous pouvons avoir encore plus que nos parents qui sont ceux qui ont tout eu, que nous pouvons tous tutoyer les stars, ou mieux, que nous pouvons accéder au statut suprême de star, que nous ne saurions nous contenter d'une vie simple et paisible...
Les "quadra" et les trentenaires croient encore en la société de consommation qu'ils ont connu durant leur enfance. Ils n'ont pas encore compris le phénomène du déclassement. Ils avaient pourtant fait tout ce qu'il fallait : les études, les courbettes aux aînés et les stages interminables. La seule manière de se défendre, maintenant, c'est d'écraser les autres de leur cynisme.
Il est vrai, cependant, qu'il est plus simple d'être passionné, sincère et entier lorsqu'on fabrique des meubles dans un atelier ou quand on élève des vaches en Savoie plutôt que lorsqu'on travaille vaguement sur un bout de projet com' pour vendre d'hypothétiques trottinettes à la con...
CC
6 commentaires:
Voyons ! supprimez-moi ce billet stupide ! Mettre sur le même plan un écrivain comme Michel Houellebecq (dont vous ne savez même pas écrire le nom) et cette pauvre Despentes est évidemment indigne.
Pour le reste, vous démontrez que vous ne comprenez rien à la littérature (« ce territoire où le jugement moral est suspendu », dit Kundera) en y mêlant je ne sais quelle morale bébête. Ce serait sans importance si vous étiez caissière chez Super U, mais il paraît que vous êtes censée être professeur de français et, donc, donner envie aux jeunes gens que l'on a l'imprudence de vous confier de lire des livres ? De découvrir la littérature ?
Je vous aime bien, à priori, mais je préférerais me couper moi-même les couilles plutôt qu'en sorte un enfant que je serais ensuite obligé de confier à quelqu'un qui, à ce point, de comprend rien à rien.
Coup de chance, mes couilles sont restées – à ce que je sais – inutiles.
Mais je ne parle pas du tout de littérature...
Tu penses vraiment que nos parents ont "tout eu" ?
Tu oublies les salaires de misère d'avant 1968 (on a pu augmenter le smic de 35%) et la guerre d'Algérie...
Mes parents sont nés en 1948-49, ils ont commencé à travailler justement aux alentours de 68, ils n'ont connu que des augmentations, de la croissance, des progrès techniques, pas de soucis de chômage, d'environnement ou d'immobilier...tout est toujours allé de mieux en mieux pour eux, oui ! Et tant mieux pour eux !
Et si vous pensez qu'on peut donner envie de lire des livres à qui que ce soit avec Où est le bec !!! Encore moins à un collégien !!!! M'enfin...
@ Didier Goux:
Et PAN sur le bec...
Enregistrer un commentaire