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mercredi 16 février 2022

Au bal, au bal masqué, ohé, ohé !

Suite du feuilleton. 

Ce matin, dans le canard local, voilà le défilé du carnaval – c’est la saison – des Macronistes masqués, démasqués. En ces temps de crise sanitaire, il est vrai qu’il est délicat de tomber le masque sans garder encore quelques distance de sécurité. Ainsi, on a Carole Thouesny qui réussit ce numéro d’équilibriste incroyable : soutenir un candidat sans prendre parti. C’est plus clownesque que carnavalesque ! 

Les masques, parfois, ça fait peur, cependant. Si l’on y prend garde, on se retrouvera vite dans Ça, le film d’horreur avec un clown tueur. Le deuxième tour de l’élection présidentielle, par exemple, avec à l’affiche un Zemmour d’extrême droite, raciste, misogyne, aux idées rances et aux nostalgies pétainistes et un Macron, ultra-libéral, qui nous fera payer son “quoi qu’il en coûte” jusqu’à ce que nous rendions gorge. 

Comment peut-on soutenir Macron quand les professionnels de santé sont exsangues, quand des lits ont été détruits dans les hôpitaux publics durant la pandémie ? 

Comment, intellectuellement, on peut encore défendre cette politique libérale abjecte qui détricote tranquillement le service public, qui poignarde EDF, à plusieurs reprises ? 

Comment honnêtement peut-on dire que Macron est celui qui permet une République apaisée, après les Gilets Jaunes, après le mépris affiché pour les profs, les chômeurs, pour ceux “qui ne sont rien”, après les restrictions de liberté, après les déclarations haineuses de ce président manquant de dignité qui cherche à “emmerder” tellement de Français ? 

Comment peut-on, particulièrement dans notre région, cautionner la politique industrielle absurde de ce gouvernement ? 

Comment peut-on faire campagne pour celui qui a tué le débat, qui a annihilé toute possibilité de nuances sur l’échiquier politique, entre Zemmour et lui ? 

Son “ni gauche, ni droite” est un danger pour la démocratie. Il dit clairement qu’il n’y a pas d’alternative possible. Qu’on est obligé de voter pour lui. C’est un piège qui divise et qui radicalise. Il est urgent que nous ne tombions pas dans ce piège. Pour cela, il faudra une gauche locale unie et forte de ses convictions. 


Meilleure qu’au niveau national…

3 commentaires:

Nicolas Jégou a dit…

Tu poses beaucoup de question avec des "comment". Je ne peux pas y répondre mais n'oublions pas qu'il faut aussi se poser la question du financement dans un pays où la dépense publique atteint des sommets (je ne parle pas de dette ou de déficit dont je n'ai que faire mais d'un simple calcul).

Tu poses une bonne conclusion sur le local (ce n'est pas parce que la gauche est nulle à l'échelon nationale qu'on doit laisser tomber le patelin) mais ça me fait rigoler : j'habite dans ce qui était une banlieue rouge. Aux dernières municipales, il y avait trois grosses liste... et la seule pas franchement à gauche était LREM, sans doute composée d'anciens socdems défroqués.

Mais tout cela est d'autant plus cocasse que j'ai fait mes choix électoraux, avec une liste par ordre décroissant (si le premier meure avant, je vote pour le second) : Roussel, Macron, Hidalgo, Jadot, Mélenchon, Taubira... Je fais donc un grand écart : je voterai pour le candidat communiste mais s'il est dans l'impossibilité de se présenter, je choisirai le libéral. Alors, toutes ces considérations, hein... ?

Cycee a dit…

Hello Nico,
Les questions en "comment" sont purement rhétoriques ! Tu as raison sur le financement : on va se retrouver avec le FMI sur le dos. D'ici qu'on ait Lagarde comme 1ere ministre dans le prochain gouvernement...On va moins rigoler.

Sur le local, chaque patelin est un cas particulier. On ne peut plus du tout raisonner avec les codes "d'avant", la gauche, la droite, tout ça...Peut-être que c'est un peu différent dans mon coin, parce que les idées de gauche ont une certaine réalité (monde ouvrier, CGT, lutte sociale, tout ça...), mais qu'elles sont largement récupérées par le FN...

Bref, on ne sait pas comment ça va tourner...

Alix a dit…

mal...