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dimanche 10 janvier 2021

Mais que veut le gouvernement ?


Je suis professeur : j’ai l’habitude de manier la bienveillance, en toute circonstance. Tu n’y arrives pas, je comprends, ce n’est pas grave, c’est nouveau pour toi, on est là pour apprendre, on va s’entraîner, tu vas y arriver. 


C’est ce que j’ai dit sans doute un peu au début de toute cette histoire. La pandémie, tout ça. J’ai dit, le gouvernement n’y arrive pas, bien malin qui pouvait prévoir tout ça, c’est nouveau pour tout le monde, on fera mieux la prochaine fois. 

Pour les masques, par exemple. Oui, jusque-là, les masques, ce n’était pas notre spécialité, à nous, les Français. On regardait les Asiatiques comme des extraterrestres, rappelez-vous. 

On a dit ça pour le confinement : c’était une première, tout de même, alors qu’il y ait un peu de mou, pourquoi pas...

On a dit pareil pour le déconfinement. Les injonctions contradictoires, le bordel, les couvre-feux désordonnés, les préfets qui font ce qu’ils veulent, les masques dans telle rue, mais pas dans celle d’à côté...On était dans l’inédit, le nouveau, l’exceptionnel. Passe encore. 

Après, on a dit ça pour la campagne de test. On a dit, c’est quand même pas évident à mettre en place, on n’aurait pas forcément fait mieux, on va finir par se roder. 

On a dit, pour les vaccins, ils ont quand même plus de temps pour prévoir. Parce que le vaccin était annoncé, on savait qu’il allait arriver. Et que le réseau mis en place pour les tests pouvait être un galop d’essai. 

Et puis c’est encore le bordel. 

C’est donc une marque de fabrique. C’est même un exercice élevé au rang d’art majeur, à ce niveau : les vaccins ne sont pas là, les démarches administratives pour se faire vacciner sont un labyrinthe, on a peur de faire peur aux antivax, on effraie ceux qui ne l’étaient pas, (sérieusement, pour que l’accès au vaccin soit si compliqué, il faut croire qu’il y a une bonne raison de le craindre, non ? Si je n’étais pas farouchement pour le vaccin, je me prendrais à douter), on refuse de faire des “vaccinodrômes”, on confie le vaccin aux médecins de ville, puis on change d’avis en se rendant compte que ça ne marche pas pour vacciner des millions de personnes, on ouvre quelques centres de vaccination, mais trop peu, le site internet pour s’inscrire rame, les aiguilles pour vacciner sont trop courtes

Résultat, plus de 10 jours après la vaccination de Mauricette, seulement quelques milliers de personnes ont pu se faire piquer. 

Et pendant ce temps, le variant anglais arrive, les services de réanimations débordent, plusieurs centaines de personnes en meurent encore chaque jour. 

Mais on prend des pincettes, on n’essaie pas de convaincre. 

Et ne nous comparons pas à nos voisins, aux Allemands, aux Anglais...aux Américains ou aux Chinois...On aurait encore plus honte. 

Ou on finirait par croire que notre gouvernement ne croit pas au vaccin. Qu’il fait partie des complotistes. Qu’il pense que les laboratoires qui produisent le vaccin sont des Hitler en puissance. Et qu’en ne nous permettant pas de nous vacciner rapidement, il nous protège. 

A moins que Macron ne cherche pas à se faire réélire en 2022, qu’il a décidé de tout foirer exprès, pour mettre à plat l’économie française, définitivement, qu’il veut que l’on reconfine indéfiniment, qu’on tue les restaurateurs, le tourisme, l’économie du loisir, de l’événementiel...qu’on fasse des générations de débiles en fichant en l’air les études de nos jeunes… 

Je ne sais pas ce que veut ce gouvernement. Rien d’autre que nous prouver son incompétence, sans doute. 

Et ça, il y arrive très bien !

2 commentaires:

Jean-Marc a dit…

Bon moi mon père était médecin, à la Toussaint, pourquoi cette date ? Il réunissait toute la famille en ligne et tic tac il vaccinait contre la grippe. C'était beau cette cérémonie, c'était un peu notre messe de minuit avant Noël... Et puis la famille s'est agrandie avec les pièces rapportées, la cérémonie s'est élargie avec la même convivialité. Nous nous sommes jamais posé la question de savoir ce qu'il y avait dedans, ça nous faisait du bien...tout simplement. Alors moi demain on me vaccine avec une aiguille trop courte ou trop longue, je m'en fiche : être vacciné est plus important que mourir du COVID. Sans provocation je le dis, je parlais de "messe familiale" je connaissais un curé qui se disait dégouté de la communion :ces gens qui trempent leurs osties en bavant, en trampant leur manche.... C'est pas hygiénique me disait il. Alors face à ça quel est le risque du vaccin, vivre et pas mourir : c'est beau la vie...

Laurent a dit…

Et l'on dit, lit, entend à la faveur d'enquêtes parlementaire ou de tribunes, qu'il est grand temps de retenir la leçon et chaque fois, on repart à zéro, chaque fois, on se prend les pieds dans la bureaucratie, la frilosité, l'incompétence. Tu as tout dit. Soupir !