Je suis professeur : j’ai l’habitude de manier la bienveillance, en toute circonstance. Tu n’y arrives pas, je comprends, ce n’est pas grave, c’est nouveau pour toi, on est là pour apprendre, on va s’entraîner, tu vas y arriver.
dimanche 10 janvier 2021
Mais que veut le gouvernement ?
Je suis professeur : j’ai l’habitude de manier la bienveillance, en toute circonstance. Tu n’y arrives pas, je comprends, ce n’est pas grave, c’est nouveau pour toi, on est là pour apprendre, on va s’entraîner, tu vas y arriver.
dimanche 29 novembre 2020
Déconfinement progressif d'un demi-confinement brutal
Dans cette période étrangement inexistante qui nous sépare de Noël, nous sommes donc en non-déconfinement, autrement dit en déconfinement progressif, suite à un confinement à demi, un confinement pas tout à fait confinant pour tout le monde, durant lequel on pouvait travailler et consommer dans les supermarchés et sur internet, mais où l'on ne pouvait pas acheter de culotte dans une lingerie ni même dans le rayon adéquat chez Carrefour, mais où l'on pouvait porter ses cachemires au pressing et où l'on ne pouvait pas acheter de livres, ni dans une librairie indépendante, ni à la Fnac, mais par contre, un ordinateur, une tablette, un iPhone 12, oui.
Aujourd'hui, on peut réserver un séjour à la neige, à condition de maîtriser l'art de la peau de phoque, si l'on veut monter au sommet avant de redescendre les pistes. On ne pourra pas non plus manger de fondue dans un restaurant, naturellement, ni boire de vin chaud aux pieds des pistes, ce qui fait tout de même le charme de ces séjours coûteux et mal confortables (qui aime vraiment marcher sur du verglas avec des chaussures de ski alpin et chargé comme une mule avec ses skis à l'épaule, qui se désolidarisent et qui glissent en vous coupant les doigts, je vous le demande ! Qui aime vraiment aller faire pipi en combinaison de ski, dites-le moi !)
On pourra faire Noël, mais sa messe sera soumise à des règles strictes : ne vous passez pas la paix, ne buvez pas de ce vin, ne mangez pas de ce corps !
Et puis tout cela, ce ne sont que des recommandations, dans le fond. Personne n'y comprend plus rien : qu'en est-il du couvre-feu, de la règle des retrouvailles familiales à 6 personnes, à ces interminables attestations à remplir, à ne pas remplir (faut-il l'attestation de l'employeur et une attestation individuelle de déplacement, en plus, oui ou non ? Et savez-vous que les forces de l'ordre n'ont pas d'outil pour lire les QR codes générés par l'appli du gouvernement ?)
On nage tellement en plein n'importe quoi qu'on ne sait plus tellement quoi faire, en vrai.
Depuis hier, c'est déjà ça, on peut retourner dans les magasins en ville. C'est une bonne chose pour les commerçants. Je ne suis pas épidémiologiste, mais il m'apparait clair que je fais bien plus confiance à l'abus de gel hydroalcoolique qu'on y pratique plutôt qu'à la moindre poignée de caddie.
Et j'ai pu retourner chez le coiffeur. Mais pas au restaurant, par contre. Sauf au seul resto qui marche pendant la crise sanitaire : les Restos du Coeur. Quel crève-coeur que ce soit le seul resto qui fasse le plein - et comment...- en ce moment ! Donnons, si nous pouvons : https://www.restosducoeur.org
Et puis déconfinons-nous en douceur de ce non confinement. Pour moi, par exemple, rien ne change vraiment : je vais continuer d'aller en classe, avec mes petits 6e affreux, sales et méchants, dont le masque sert de mouchoir, de bavoir, de buvard et de cache-nez par intermittence. Je vais continuer de les voir se checker et se faire des câlins dans la cour, se refiler leurs stylos après les avoir grignotés, laisser traîner leurs mouchoirs en papier usagés partout. Je vais tenter de ne pas être parano. Je dois être immunisée, si je n'ai pas encore été contaminée.
Protégez-vous, protégez vos proches et portez vous bien !
dimanche 22 novembre 2020
On garde le moral !
Je n'ai pas à me plaindre, je suis d'une nature optipessimiste...ou pessoptimiste, si vous préférez. Je m'explique : je suis du genre à me dire que puisque tout va mal et que ça va aller en empirant, nous n'avons pas d'autre choix que de voir le bon côté des choses.
Je ne vais pas vous refaire le coup des petits plaisirs de la vie, quoi que le confit de canard et ses légumes d'automne, suivi d'une tarte aux pommes, ce midi, ça valaient le coup de fourchette.
Je ne vais pas vous refaire le coup des lectures revigorantes, bien que je vous conseille la lecture du 1 de cette semaine : "Comment ne pas devenir fou ?": en voilà une question, qu'elle est bonne !
Je ne vais pas vous bercer de douces mélodies anesthésiantes, bien que la musique, il n'y a que ça de vrai, croyez-moi ! L'avez-vous écouté, le dernier album de Norah Jones, Begin again ? C'est bien. Sa voix, depuis 2002, depuis Come away with me, est devenue plus profonde, plus patinée, tout en conservant sa douceur.
Je ne vais pas occuper votre espace cérébral disponible avec des séries à n'en plus finir, mais vraiment, The Undoing dont j'ai vu les 4 premiers épisodes ce week-end, est vraiment captivante.
Par contre, je veux vous parler de l'action du Secours populaire qui consiste à préparer des cadeaux de Noël pour les plus démunis : quelque chose de chaud, quelque chose de bon, un mot doux, un loisir, un produit de beauté. Et on emballe ça avec amour dans une boîte de chaussure.
Par contre, je peux vous parler des collectivités qui ont mis de l'argent pour financer des bons d'achat chez les commerçants de notre coin : pensez à tout ces petits artisans, ces marchands de bonheur de notre ville, qui nous font de belles vitrines, qui nous permettent de trouver ce qu'on ne peut pas essayer sur Amazon et ce qu'on ne peut pas toucher sur Wish. Ils nous permettent d'être sûrs de ne pas être déçus en déballant un colis venant de Chine, et ça, ça n'a pas de prix ! Pensez aussi aux restaurateurs, qui nous permettent de passer des soirées sympa, entre amis ou en amoureuses. S'ils venaient à faire faillite, nous déprimerions encore plus.
Tant qu'il y a de la solidarité, tout n'est pas perdu. Et continuons d'être prudents ! Portez-vous bien !
dimanche 15 novembre 2020
Il faut partager ses recettes
La recette du bonheur, parfois, c'est juste de partager ses recettes. Aujourd'hui, j'ai fait un rosbif au four. Une recette sans rien de particulier, je le masse avec amour avec un peu d'huile d'olive, de l'ail écrasé, du sel, du poivre de Madagascar, un peu de thym et je l'entoure d'un peu de beurre. Ensuite, on compte un quart d'heure par livre dans un four bien chaud et c'est prêt.
J'ai accompagné cette belle pièce avec un gratin de fenouil. J'ai fait un roux brun à ma manière, c'est à dire que j'ai fait fondre du beurre avec de l'ail écrasé — je suis très ail écrasé, aujourd'hui, c'est bon pour la circulation du sang — j'ai saupoudré de farine, en pluie, en mélangeant le tout avec un fouet et quand la couleur était à ma convenance, joliment dorée, et que la consistance était lisse et pâteuse, alors j'ai incorporé du bouillon en continuant de mélanger pour éviter les grumeaux. Les fenouils avaient préalablement cuit à la vapeur et ils étaient tendres comme un bonbon à l'anis. Je les ai disposés dans un plat à gratin, j'ai parsemé du comté sur leur fesses rebondies et j'ai versé mon roux dessus. J'ai ensuite mis cela au four à côté du rosbif.
C'était bon.
Malheureusement, je n'ai pas la recette de gâteau de Savoie de la grand-mère d'Amandine. C'était une pâtissière extraordinaire. Elle a emporté avec elle les secrets et les tours de main merveilleux pour ses forêts noires et son fameux gâteau de Savoie parfumé au citron, tellement léger et délicat, tellement aérien...
mercredi 11 novembre 2020
Quelques moments...
lundi 9 novembre 2020
Cultiver les petits bonheurs du jour
Ma peau a pâli déjà, l’été est si loin. Nous n’avons pas vu le temps passer. Point commun avec le premier confinement : il fait beau. Différence : le confinement ? Quel confinement ? Des voitures partout, tout le temps, des passants qui passent, tout semble continuer.
dimanche 8 novembre 2020
Angoisse tenace