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mardi 14 août 2018

Edition vs Auto édition

Le dilemme. J'ai fait deux colonnes : les plus et les moins...

Imaginons que je veuille vraiment publier mon livre chez un vrai éditeur. Il va falloir que j'envoie mon manuscrit avec des lettres de motivation à beaucoup de maisons d'édition. J'engage donc des frais, mais surtout beaucoup d'énergie. J'engage aussi beaucoup d'espoir et je sais que je m'apprête à vivre d'énormes déceptions quand ces maisons d'édition, dans plusieurs mois, me répondront négativement. Car c'est le lot des auteurs que de recevoir, après d'interminables mois d'attente, des réponses négatives - ou pas de réponse du tout. Les maisons d'édition reçoivent chaque jours des dizaines de manuscrits.

Si jamais, on ne sait pas par quel miracle, je reçois une réponse positive, ce sera sans doute d'une petite maison d'édition régionale, ou d'un faux éditeur qui fait de l'auto édition déguisée et qui me demandera de payer d'abord avant même de pouvoir toucher le moindre droit d'auteur.

Si jamais, on ne sait pas quel miracle encore plus grand, un éditeur publie effectivement mon roman avec un contrat correct, il faudra que je fasse la promo, la vente, le buzz, les salons du livre dans toutes les belles provinces reculées de notre pays. Or, j'ai un métier et je sais qu'auteur ne fait pas manger son homme.

Bref, l'édition, en dehors du prestige qu'elle inspire, me semble cumuler pas mal d'inconvénients.

Si je continue à publier mon roman sur lulu.com, par contre, je peux le vendre immédiatement, sans engager le moindre frais. Je peux en faire la promotion via mes réseaux personnels, je suis maître de ma publication. Et pour ne rien vous cacher, j'ai un peu moins de 50% de bénéfices
sur mon œuvre, ce que ne m'offrira jamais un vrai éditeur. 

Le problème avec lulu.com est d'ordre éthique : c'est une boîte américaine, c'est lié à Amazon et ça, ça me picote un peu la conscience - mais ce sont aussi les meilleurs.

D'ailleurs, cette fois-ci, je ne mettrai pas mon livre en vente sur Amazon : ce voleur international, pour le précédent, ne me reverse que 31 centimes par roman, sur les 10 Euros de la vente.

Pour lulu.com, j'ai eu le bonheur de vendre 110 livres grâce à lui. Et une cinquantaine sur la Fnac, au format e-book. Je suis comblée.

Voilà l'état de ma réflexion.

2 commentaires:

captainhaka a dit…

Étant passé par l'angoisse de l'attente de la réponse d'éditeurs je comprends ton dilemme. L'essentiel est, je crois, de décider dans quel but tu as écrit ton bouquin. Perso, je ne me sentais pas le courage d'auto-éditer et d'aller courir salons et libraires avec mon stock pour une visibilité ultra minimale. L'auto-édition papier demande un investissement financier dont les retour n'est que rarement garanti. Bon courage dans ta démarche.

Cycee a dit…

C'est l'avantage de lulu.com : je n'édite que ce dont j'ai besoin, à la demande. Pas de commande minimale à faire. Là, pour l'instant, j'en ai commandé trente et j'ai l'assurance de les vendre. S'il m'en faut plus, je les rééditerai. Et en fait, je ne cherche pas à vendre à tout prix. J'aime écrire, mais je déteste vendre.
Merci pour tes encouragements et courage à toi...Bises