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mercredi 6 avril 2022

Dimanche, on vote ?

Dimanche, on vote ! Si, je vous jure. Au début, je pensais que c’était une blague. 

On a déjà voté pour les présidentielles…il y a…si peu de temps. Juste le temps…d’une pandémie, d’une guerre, de 4 ou 5 rapports alarmistes du Giec…Bref, juste le temps de voir passer un avion rafale dans le ciel d’Ukraine, à peine le temps de vie d’un masque sur un nez qui coule, juste le temps d’attraper quelques rides au coin de
l’oeil. Mais pour qui voter ? Il me reste un peu de temps pour consulter les programmes et voir les bobines des impétrants sur les affiches, mais je n’ai pas reçu les professions de foi. C’est un peu juste, à 5 jours du scrutin. Pour un peu, on oublierait d’aller faire son devoir de citoyen. 

Alors voyons, de gauche à droite, les propositions qui nous sont faites. Non, ne voyons pas. Il n’y a rien à voir. 

On a la gauche révolutionnaire, avec les mêmes discours que dans les années 80, par le clone d’Arlette en moins souriante, on a Poutou qui s’en fout de tout et qui se sent obligé de mettre des tee-shirts pourris pour faire peuple, on a Roussel qui a une belle gueule de gendre idéal (je dis ça parce qu’il plaît à ma belle-mère qui est plutôt gaulliste d’habitude…on est en pleine perte de repères, je vous le dis) et puis on a Mélenchon qui parle doucement et qui cherche à se faire passer pour un gars sympa. On a Hidalgo aussi, de plus en plus livide à mesure que la campagne avance, à qui on promet un score pire que celui de Hamon la dernière fois, c’est dire si c’est bas. 

La gauche mise sur Mélenchon pour sauver les meubles, mais les huissiers sont à la porte et cette ultime campagne électorale ruinera ce qui reste du PS et des autres. Pourtant, moi aussi, je compte sur Mélenchon…C’est dire si mon moral est bas. 

A droite, ce n’est guère mieux. Il faut dire que Macron occupe le créneau et laisse bien peu de place à Pécresse. Pour exister, évidemment, elle fait du Ciotti, du Dupont-Aignan, du Le Pen, presque du Zemmour. Et ces quatre là se tiennent la main pour un monde plus blanc, pour un monde avec plus de police et moins de fonctionnaires, plus de caméras de vidéo surveillance et moins de services publics, plus de peines de prison et moins de culture, plus d’étrangers reconduits à la frontière et moins d’humanité. Sauf pour les Ukrainien, émotion oblige, et puis eux ont l’avantage d’être blanc et chrétien. 

Reste Lassalle. L’inclassable. Le typique. Le rigolo. Celui qui parle un dialecte chantant et dont on ne sait pas s’il est de droite ou de gauche. 

Reste Macron. L’inclassable. Le pas drôle. Le libéral mondialiste. Celui dont on ne sait pas s’il est de gauche ou de droite. Celui qui nous fera une retraite courte mais - espérons - heureuse, qui nous évitera la maison de retraite, puisque nous mourrons avant d’y aller, épuisé par le travail et par le manque de médecins dans les hôpitaux exsangues. Qu’il soit béni, le petit, de nous éviter Orphéa qui ne change pas les couches. 

Je ne sais pas si je ne préfère pas Lassalle. Il a un joli béret. 

Bon vote, les amis, bonne chance ! Ne vous inquiétez pas, de toute façon, le Giec dit que la planète n’en a plus que pour trois ans. Trois ans de Lassalle, c’est pile ce qu’on peut supporter en termes d’humour régional, non ? Rire avant de mourir, c’est le programme.

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