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jeudi 16 septembre 2010

C'est ma nature

Je ne sais pas bien ce que je suis. Une boîte de puzzle dans une machine à laver. Quelque chose comme ça.

Il y a une pièce, cependant, une pièce importante qui fait de moi une paysanne.

Pas au sens noble du terme. Pas comme ma grand-mère que j'ai toujours vue, fichu sur la tête, levée aux aurores, bottes en caoutchouc, pour traire les vaches, soigner les poules, faire le jardin, cuisiner...C'est sans doute la femme que j'admire le plus...

Certes, quand j'étais petite, j'ai bien trait des vaches, oui. Je me suis roulée dans le foin et j'ai fait des orgies de raisin en septembre. J'ai endormi des poules en leur mettant la tête sous l'aile, j'ai gobé des œufs et attrapé des taureaux par les cornes.

Mais je ne suis plus vraiment cette enfant sauvage : j'ai un appartement en plein centre ville, je n'ai pas de jardin et je n'ai même pas la main verte.

Cependant, quand je retourne sur cette terre de Savoie où sont mes racines, lorsque je me lève tôt et que je vois le jour se lever sur ce coin de Paradis, alors, je me sens farouchement paysanne. Je suis enchaînée à cette terre-là. Je lui appartiens et je suis sa captive.

L'odeur de la terre, les arbres généreux, la forêt profonde et ses champignons...toute cette nature que mon frère continue d'entretenir et de perpétrer, je l'aime plus que tout.

Dimanche matin, j'étais debout à 5heures pour assister à ce spectacle...

Dans ce lieu, il y a une vérité. Je ne sais pas trop quoi. Il y a le fait que les Hommes sont aussi la Nature...

CC

7 commentaires:

Zette a dit…

Une face cachée que je découvre avec délices...

Cycee a dit…

:) J'espère que ça te plait ! Bisous !

Nicolas Jégou a dit…

Tiens ! Un nouveau blog !

Cycee a dit…

J'ai le virus...

Axel a dit…

Des racines... En primaire, je suis passée chez une camarade qui vivait dans une ferme, je l'enviais déjà sans pouvoir mettre de mots sur la sensation. 7 ans dans la même ville fut mon premier record d'adulte.

Cycee a dit…

Les racines n'attendent pas le nombre des années...Je me sens d'où je suis, au moment où j'y suis, aussi...En ce moment, par exemple, je vis à 350 km de ce que je décris dans cet article et je me sens pourtant chez moi...

Axel a dit…

Heureuse nature ! Avant de me sentir à ma place, il me faut... hum, beaucoup, beaucoup de temps, de rencontres non superficielles, de souvenirs, de repères familiers. Je voudrais bien savoir vivre au présent, mais c'est mission impossible je crois.