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mardi 22 janvier 2013

Sentiment d'échec

Sentiment d'échec inhérent au métier de prof : avoir les élèves, quelques heures par semaine et penser qu'on va les faire évoluer, les faire changer, leur transmettre nos valeurs. Et puis on les retrouve en perdition, en échec, en trafic et en coup bas.

Je ne sers à rien. 

CC

21 commentaires:

FalconHill a dit…

Si on peut pas faire de gros bisous à la taulière (alors qu'on aimerait bien), on a quand même le droit de commenter ?

(je le trouve touchant au possible ton journal en ce moment...)

Enormes bisous à toi (bébé me dit pareil, bisous)

annnieday a dit…

STOOOOOOOP ! tu ne pourras jamais résoudre à toi seule tous les problèmes ;) Dis toi que si déjà tu permets à quelques un-e-s de tes élèves de sortir de leur échec, tu auras fait du boulot de super héros :) Bisous

Suzanne a dit…

Hola la, hola la HOLA LA !

(apprenez leur l'orthographe, un peu, déjà)..

Cycee a dit…

Arf...j'ai cru que j'avais fait des fautes...j'ai fait des fautes ? Où ça ? Je suis une angoissée de l'orthographe...

Pfff...

Cycee a dit…

Bisous...
Oui...mais il y a des soirs comme ça...

Cycee a dit…

Merci ! Bisous, FalconHill ! Et bisous à bébé aussi !
:)

Anonyme a dit…

Échec? Non, sentiment du devoir accompli.

Suzanne a dit…

Mais non, z'avez pas fait de faute. Enfin, pas cette fois (gniark gniark).
Je voulais dire que la noble mission, transmission des valeurs... vous n'êtes pas payée pour transmettre des leçons de valeurs. Vous les transmettez de toute façon, autant ne pas transmettre la valeur "céder au découragement devant des connards de gosses creux et morts d'avance". Vous ne pouvez pas demander à vos élèves d'avoir une attitude de catéchistes. Si vous faites votre possible pour instruire les élèves, en bon petit artisan, et que l'étincelle sacrée n'y est pas, si par moments l'ampleur de la tâche et le côté répétitif, ingrat, vous démoralisent, et que vous vous en tenez à des cours de français le plus efficaces possible compte tenu des aptitudes de vos merveilleux élèves, ben ça suffit. C'est même déjà très bien.

Didier Goux a dit…

J'allais répondre à peu près la même chose que Suzanne : transmettre des “valeurs” (j'ai horreur de ce mot typiquement modernœud…) est la tâche des parents. Vous, vous êtes là pour leur faire acquérir un savoir. Ou même, encore plus simplement et modestement, les bases de ce savoir.

Personnellement, si par malheur j'avais eu des enfants, je pense que j'aurais détesté que tel ou tel professeur cherche à leur transmettre ses “valeurs”.

Cycee a dit…

Je ne sais pas si l'hygiène, la politesse, la ponctualité, l'assiduité sont des valeurs, mais ce sont aussi ces choses que j'essaie de leur transmettre. Il me semble même que c'est plus important que l'accord du participe passé pour ces gamins-là...Peut-être justement parce que leurs parents ne font pas leur boulot...Mais Suzanne va m'assassiner si je dis du mal des parents...Pourtant, ce billet d'hier soir a largement été inspiré par des parents...
Mais ce n'est qu'un coup de colère, de fatigue, de mou...dû à une situation particulière.
Aujourd'hui, ça va.
Merci.

Cycee a dit…

Ah oui, au fait, j'ai signé pour l’Éducation Nationale...Pas pour l'Instruction Nationale...C'est comme ça...et je suis une fonctionnaire zélée !

Cycee a dit…

Ben...non, justement...

Suzanne a dit…

Vous ne POURREZ pas rattraper ce que les parents n'ont pas fait. Surtout au collège ! c'est bien tard. Pensez à vos collègues instituteurs en maternelle, qui voient arriver des enfants qui ont fait pipi au lit et dont on n'a pas changé le tee shirt depuis trois jours au moins... L'hygiène, la politesse... bien sûr qu'il faut envoyer l'enfant aux mains sales se les laver, ne pas accepter qu'on crache par terre, bien sûr qu'il faut exiger la politesse élémentaire, mais c'est comme le ménage et la vaisselle, tous les jours à recommencer pour certains pauvres gosses ou pour des adolescents provocateurs. Je ne dis pas qu'il ne faut pas s'en préoccuper du tout (ça rentre dans le cadre de la vie en commun et de la discipline) mais il ne faut pas trop le prendre à cœur et s'en faire un sujet de déprime. Ou alors, il ne faut enseigner que dans certains quartiers, dans des établissements privés.
L'école fait déjà beaucoup pour les enfants qui n'ont pas la chance d'avoir des parents qui les stimulent, les cadrent, les éveillent.

Cycee a dit…

Non, mais c'est incroyable : ce blog est le lieu où je dépose mes petites déprimes, justement pour aller mieux ensuite. Laissez-moi faire, bon dieu !
:)

Fred a dit…

Je crois que ce sentiment d'échec on signe pour des qu'on rentre à l'EN. Alors non, tu ne sers pas à rien et je suis sûre que très vite il va y avoir un mot, un regard, un sourire d'un de tes élèves qui va te prouver que si finalement à un moment tu as servi à quelqu'un, ce sont ces moments qui comptent... tiens bon!

Suzanne a dit…

Voilà, Fred a raison.

(non mais !)
(et puis, jus d'orange, chocolat et bon thé. Et deux doigts de vieux bordeaux à chaque repas)

Cycee a dit…

Argh ! Monde cruel dans lequel on ne peut pas montrer ses moments de faiblesse !!!
:)

Suzanne a dit…

Oh, vous pouvez !
Mais si vous les montrez, souffrez qu'on conpatisse (qu'on conpastisse aussi, dirait l'affreux Jégoun), qu'on vous enguirlande, qu'on vous chahute, qu'on vous coup-de pied au cul-te, et qu'on vous embrasse !

Suzanne a dit…

euh, compatisse, même.

Didier Goux a dit…

Ah, non : les calembours à base de boissons anisées me sont réservés ! Le gros cravaté, son domaine c'est le houblon.

Kelbim a dit…

Mais non ! Je ne suis peut-être pas un exemple, mais sachez que votre enseignement me sert encore pour la suite ! Toutce que j'ai fait depuis maintenant 3 ans c'est du redondant, je connais mon sujet !

Et puis maintenant que je lis ce post, je ne peux m'empêcher de penser à ma prof de gestion, dont les élèves se fichent complètement de sa matière, pourtant aussi intéressante que la vôtre ! Persévérez donc, viendra un jour où des élèves intéressés vont se montrer !