Les saints de glace semblent avoir pris leurs aises, toute la semaine a été traversée d’une bise glaciale qui a rafraîchi les ardeurs des déconfinés. Elle était programmée, sans doute, cette petite froidure qui vous glace les doigts et qui fait durcir le bout des seins. De glace.
Le soleil reviendra ce week-end et avec lui, des températures plus agréables. Fin du point météo.
Quand on parle de météo, c’est quand on n’a pas grand chose à dire. C’est tellement 2019, ce genre de conversation d’ascenseur. “- Bonjour Madame Machin, il fait frisquet, ce matin. - Oui, ça ira mieux demain, qu’ils ont dit à la télé…” Et bonne journée.
Tellement anté COVID-19. Aujourd’hui, on ne prend plus l’ascenseur, dans la mesure du possible, pour ne pas provoquer une promiscuité fortuite, et dans l’escalier, quand on se croise, on se fait des politesses gênées à n’en plus finir pour savoir qui passera devant, tout en réajustant son masque pour ne pas postillonner sur son contemporain. La vie est devenue un peu plus compliquée.
Toujours est-il que ce soir, je suis tellement épuisée que je n’ai pas grand chose à raconter. Je peux pourtant vous dire que j’ai eu une belle journée : le marché du développement durable qu’on a tenu à organiser malgré la crise sanitaire s’est bien passé. C’était pour lutter contre la morosité, pour mettre des fleurs, du miel et du vin dans le quotidien des habitants, c’était pour mettre un peu d’oseille dans les caisses des exposants et pour qu’ils puissent écouler leurs productions. Il y a eu du monde et des sourires dans les yeux. De la chaleur, malgré le froid.
Et j’ai vu du monde. Cela est suffisant au bonheur, malgré les masques qui les barrent, de voir des visages aimables. Pourtant, j’ai eu un confinement tout relatif, puisque j’ai vu du monde et du beau monde chaque jour. Mais revoir des amis après deux mois et demi d’absence, c’est simple et c’est bon. Pourvu que l’on s’en souvienne quand on sera à nouveau blasés de tout.
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