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vendredi 1 mai 2020

Journal de guerre contre un virus #47

Je n’ai pas de fièvre.

Comme rien n’a de sens, après le mois de mai sous un soleil d’une chaleur douce et paisible, vient le gris, le pluvieux, le froid mois d’avril. Pourvu que ça dure.

Comme rien n’a de sens, on découvre que les masques chirurgicaux qu’on attendait légitimement pour les chirurgiens et autres professions de santé, depuis le début du mois de mars, seront désormais en vente dans les supermarchés pour des prix faramineux : plus du double de ce que nous les trouvions il y a un mois.

Comme rien n’a de sens, le président Macron fait désormais des allocutions sur le pire réseau social - aka Twitter, le réseau des haters - pour dire que le 1er mai est la fête de ceux qui aiment le travail, qui le chérissent. La fête des masos, on est beau ! Il oublie complètement l’aspect “droit du travail”, tellement moins festif, tellement moins sexy, tellement moins “chamailleur” (mais où va-t-il chercher des idées pareilles ?) que les “1er mai heureux” que le président appelle de ses voeux…

En tout cas, il est bronzé comme un petit pain “maison” de confinement sortant du four, Manu, c’est plaisant à regarder. Pour lui, je suis sûre que c’est un 1er mai heureux : ne pas être obligé d’accueillir à l’Elysée des syndicalistes barbus et moustachus, chantonnant du Jean Ferrat et fleurant bon le vin rouge et la merguez. Il jubile sur sa vidéo, je vous jure.

Sinon, ce midi, j’ai fait un rôti de porc au thym, à l’ail, à l’huile d’olive et au miel. Le miel, juste pour que le rôti caramélise doucement au four. Cela forme une petite croûte très croustillante sur la viande...Un délice. Amandine avait trouvé des pommes de terre nouvelles au marché et cela était parfait.

Allez, j’ai assez travaillé pour aujourd’hui. Il est temps que je me consacre entièrement au repos imposé par ce 1er mai chamailleur et joyeux, comme dit l’autre !

Ciao...Bella, ciao !


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