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vendredi 24 avril 2020

Journal de guerre contre un virus #40

Je n’ai pas de fièvre. On m’a appelée ce soir en me disant “es-tu déjà en week-end ?”. Je suis en confinement et en vacances. Alors pour le week-end, je passe mon tour. Fuck le week-end !

Je ne suis pas sûre d’apprécier vraiment cette atmosphère ressemblant à un mois d’août caniculaire : les rues vides, l’ennui qui s’étire, qui s’allonge, qui s’éternise, qui ressemble un tunnel infini. Les mêmes balades qui tournent en rond, ce père avec sa fille sur sa draisienne, cet homme avec son chien, qu’ils ont l’air las !

Et ce printemps trop chaud et trop sec, à quoi ressemble-t-il ? Les lilas commencent déjà à faner, le temps a fui. Je ne l’ai pas vu passer et il m’a semblé long. Drôle de sensation, comme l’écrit Nicolas.



Nous sommes dans une parenthèse qui nous paraîtra peut-être, plus tard, un moment suspendu, un entre-deux mondes. Un basculement. Certains l’espèrent heureux. Plus de solidarité, plus d’humanité, plus de soin pour notre environnement. Certains ne souhaitent que le retour à l’avant rassurant, celui de la grande consommation, du MacDo, du voyage pas cher sur paquebot surdimensionné, du tee-shirt chinois à 2€, de la caissière sous-payée et à temps partiel…

Cela me rappelle la très bonne série Years and Years, une série anglaise dans laquelle on saute dans un futur proche d’année en année...Le gouvernement populiste, capable de dire n’importe quoi pourvu que ce soit retweeté...Comme par exemple que faire une injection de désinfectant et des UV pourrait nous guérir du covid ? Ah ben oui...Bonne idée ! Trump a été élu par des millions d’Américains dans un pays démocratique. Nous n’avons peut-être bien que ce que nous méritons.

 Isn’t it our fault ?


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